Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a exprimé récemment "les sentiments de respect et de solidarité que le gouvernement nourrit à l'endroit de tous les travailleurs", ajoutant qu'il "cultive aussi de la considération envers toutes les entreprises publiques, privées ou mixtes, qui constituent le levier de la croissance, de la création d'emplois et de la diversification de l'économie nationale". Et là force est de reconnaître que le chômage constitue un défi de toutes les économies du monde et donc l'Algérie est bien comprise. Face aux difficultés des secteurs économiques à créer des emplois, les pouvoirs publics algériens ont eu recours à des solutions permettant de réduire la pression sur le marché du travail. Mais ça reste insuffisant surtout lorsqu'on s'aperçoit, à titre d'exemple, que les jeunes refusent de travailler dans l'agriculture. Il est donc urgent de poursuivre les efforts de la politique nationale de protection sociale et la question de régulation du marché de l'emploi. Il faut bien par exemple, introduire des mesures pour améliorer la compétitivité de l'économie algérienne afin de créer plus d'emplois notamment au profit des jeunes. Ceci, sans oublier l'adaptation de la législation relative au travail aux développements socio-économiques que connaît l'Algérie. Le Gouvernement du Premier ministre Ouyahia s'attèle à concrétiser le programme du président de la République Abdelaziz Bouteflika en ne ménageant aucun effort pour que l'Algérie construise une économie nouvelle et diversifiée". Le ministère concerné se doit donc de promouvoir le secteur du travail, avec, entre autres, la création d'opportunités de travail et l'amélioration du niveau de la protection sociale. L'emploi en Algérie, en son volet relatif à la maîtrise du chômage, aux dispositifs de soutien à l'emploi et à la création de PME, est d'importance capitale pour sortir de la dépendance des hydrocarbures et surtout en se basant sur la production nationale pour construire justement cette économie diversifiée. Encore faut-il juste rappeler les efforts de l'Etat qui ont pu permettre d'atteindre ce chiffre de 510.607 micro-entreprises créées depuis la mise en œuvre des dispositifs de l'Agence Nationale de Soutien à l'Emploi des Jeunes (ANSEJ) et de la Caisse Nationale d'Assurance Chômage (CNAC). Mieux encore, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, a bien précisé que ces micro-entreprises ont permis la création de 1.176.000 emplois directs au démarrage. La stratégie actuelle de promotion de l'emploi des jeunes mise en œuvre en Algérie est basée sur l'appui au développement de l'entreprenariat et l'appui à la promotion de l'emploi salarié. En ce qui concerne l'appui au développement de l'entreprenariat des jeunes, il y a lieu de rappeler le dispositif d'appui à la création de micro-entreprises par les jeunes porteurs de projets et les chômeurs promoteurs, qui a bel et bien été mis en place. Ce dispositif est géré par deux organismes, l'ANSEJ destinée aux jeunes promoteurs âgés de 19 à 35 ans et dont le seuil de l'investissement est fixé à 10.000.000 DA et la CNAC, destinée aux chômeurs âgés de 30 à 50 ans et dont le montant de l'Investissement est également plafonné à 10.000.000 DA. Entre 2010 et juin 2017, 379.371 micro-entreprises ont été financées et ont pu générer près de 810.000 emplois directs au démarrage. Des secteurs porteurs et constituant un immense potentiel d'opportunités sont la sous-traitance, l'agriculture, l'industrie de transformation et les services. Et il faut donc multiplier les efforts pour que les jeunes s'y intéressent et surtout s'engagent pour trouver cet emploi qu'ils cherchent. Il faut aussi suivre avec attention la promotion de l'emploi salarié qui s'opère à travers la mise en œuvre du Dispositif d'aide à l'insertion professionnelle destiné aux jeunes primo demandeurs âgés entre 18 et 35 ans. Ce dispositif a bien donné des résultats depuis sa mise en œuvre fin juin dernier. La preuve, question chiffres, on note plus de 2.000.000 de jeunes qui ont bénéficié d'une insertion, dont près de 562.000 ont pu être intégrés dans des emplois durables. Ces derniers dispositifs permettent bien la recherche d'un emploi, à travers des mécanismes qui assurent et facilitent leur insertion dans le monde du travail à travers différents canaux, tenant compte de leurs aptitudes et de leurs qualifications, soit à travers l'entreprenariat soit à travers le salariat". Le Premier ministre Ahmed Ouyahia insiste pour dépasser cette crise financière à laquelle fait face le pays, de la nécessité à mobiliser des financements internes non conventionnels, maintenir le soutien à la croissance dans tous les secteurs, y compris l'industrie, les services et l'agriculture, justement pour préserver et rationaliser la politique publique de justice sociale et de solidarité nationale.