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Entre les offres alléchantes et le guêpier des crédits bancaires
Le gouvernement a initié un certain nombre de mécanismes d'aides à l'emploi des jeunes
Publié dans La Tribune le 18 - 01 - 2012

Le gouvernement a initié un certain nombre de mécanismes d'aides à l'emploi des jeunes. L'un de ces mécanismes porte, en effet, sur l'appui à la promotion de la micro entreprise qui vise à inculquer aux jeunes demandeurs d'emploi l'esprit d'entreprise, la faculté de se prendre en charge et de créer l'entreprise. Mis en œuvre par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANEM), le dispositif destiné aux jeunes permet un investissement jusqu'à hauteur d'un milliard de dinars et est financé, en partie par un concours bancaire, en partie par un prêt à taux zéro accordé par le trésor public et une infime partie par un apport personnel du jeune promoteur pour qu'il prenne un risque. Un second dispositif similaire consiste à appuyer et à soutenir la création d'activités par les chômeurs, des gens qui ont perdu leur emploi. Il est financé en partie par un concours bancaire à taux bonifié et la bonification du taux d'intérêt est prise en charge par l'Etat. Dans les deux dispositifs, il y a un prêt à taux zéro mais qui est consenti, cette fois-ci, par la Caisse nationale d'assurance au chômage (CNAC), auquel vient s'ajouter l'apport personnel du créateur d'emploi. Ce système a permis de créer un nombre important de micro entreprises, avec une moyenne de création de trois emplois par micro entreprise. En plus des dispositifs ANEM et CNAC, l'Etat a également initié un autre programme dénommé dispositif sur l'insertion professionnelle des jeunes (DAIP), lancé en 2008. Ce nouveau dispositif s'inscrit dans le cadre de la relance économique du pays, qui s'inscrit dans le cadre des dispositions prises dans le cadre de cette nouvelle stratégie, notamment la contribution de l'Etat dans les salaires allant jusqu'à 12 000 DA pour la catégorie des diplômés. A ce titre, Tayeb Louh ministre du Travail, a souligné que les organisations patronales sont concernées autant que le gouvernement par la réduction du chômage. Dans le cadre du plan de développement 2010-2014, il est prévu la création de 3 millions d'emplois, 40 000 micro entreprises a travers les dispositifs (ANSEJ, CNAC), et la mise à niveau et la modernisation de quelque 20.000 petites et moyennes entreprises(PME). L'Etat consacre 286 milliards de dollars pour la création de 3 millions d'emplois, et 380 milliards de dinars (4 milliards d'euros environ) pour la mise a niveau et la modernisation de quelque 20.000 petites et moyennes entreprises. Selon les prévisions du FMI, l'Algérie devrait avoir un taux de croissance positif et pourrait s'établir à 3,8% pour l'année qui vient de s'achever et à 4% en 2011. Il n'en demeure pas moins que ce taux ne garantit pas pour beaucoup de jeunes un emploi décent et stable, d'où la nécessité de favoriser le développement de l'investissement privé à travers la création de petites entités économiques (PME et PMI), plus souples dans la gestion et qui s'adaptent facilement aux conjonctures économiques. La volonté est affichée, les choses commencent à bouger. Certes, il est nécessaire qu'il y ait une période de transition, mais il faut aussi que celle-ci soit la plus courte possible, le temps de mettre les mécanismes en place. Des mesures sont prises pour faciliter la création des PME et PMI. Des mesures qu'il faut maintenant traduire sur le terrain. C'est à ce prix qu'il deviendra possible de construire l'économie de l'après pétrole en mobilisant et en associant toutes les forces créatrices d'emplois et de richesses du pays, qu'elles soient publiques ou privées, pour s'investir et participer au développement d'une économie performante qui résiste aux effets de la mondialisation. A l'ouverture d'un séminaire sur l'emploi au mois de janvier 2011 à Alger, Tayeb Louh, ministre du Travail, a indiqué que plus de 500 000 emplois ont été créés en 2010. Les décisions adoptées le 22 février en Conseil des ministres constituent, pour l'essentiel, une extension des dispositifs existants dont les résultats, loin d'être négligeables, n'ont cependant pas infléchi de façon sensible les taux de chômage relevés chez les jeunes Algériens. On relèvera, au passage, que les critiques adressées aux dernières décisions gouvernementales par certains représentants du patronat ne sont pas toujours fondées puisque les employeurs bénéficieront notamment des dispositions sur la réduction des charges patronales dont 80% sont désormais prises en charge par l'Etat. Les patrons privés tireront également profit, ainsi qu'ils l'ont déjà fait au cours des dernières années, de l'extension des dispositifs de prise en charge par l'Etat des rémunérations des jeunes diplômés recrutés dans le cadre des contrats de pré-emploi. Autre dispositif, le financement de micro entreprises dans le cadre du dispositif ANSEJ qui est désormais ouvert à toutes les activités, sans exclusion aucune. Les jeunes chômeurs peuvent ainsi bénéficier de l'aide de l'Agence nationale de l'emploi pour concrétiser leur projet, quels que soient sa nature et le créneau choisi. Cette ouverture sur l'ensemble des secteurs d'activité est consacrée par le décret exécutif 10-157 modifiant et complétant le décret 03-290 du 6 septembre 2010 qui définit les nouvelles conditions de l'aide à la création de micro entreprises. L'annulation de ces décisions vise à fournir toutes les facilités nécessaires aux jeunes promoteurs et à aplanir toutes les difficultés auxquelles ils font face. En outre, a été décidée la suppression des frais de dossier de demande d'aide de l'ANSEJ ; plus de 35 000 micro entreprises ont été créées en 2010. L'engouement inédit des jeunes promoteurs de micro entreprises, dans le cadre du dispositif Ansej, a entraîné un épuisement des budgets destinés au financement des projets. Une demande sera introduite dans ce sens par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale en direction des services du ministère des Finances pour renflouer les caisses de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej). Plusieurs échos parvenus de différentes régions du pays font état de «blocages» et de difficultés d'accès des jeunes promoteurs aux financements de l'Ansej. «Vu l'importance des demandes exprimées par les jeunes qui ont atteint des seuils inédits, les financements sont arrivés à saturation», confie Farouk Damou, conseiller à la communication à l'Ansej. Le responsable a révélé qu'une demande de «réalimentation» du Fonds national de soutien à l'emploi des jeunes, sera incessamment introduite par les services du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale en direction du ministère des Finances, en vue de débloquer les financements nécessaires. Selon le conseiller à la communication de l'Ansej, ses services ont enregistré, en 2011, un nombre remarquable de demandes pour la création de micro entreprises. En nette augmentation comparativement aux précédentes années. «Habituellement, nous finançons 8 500 dossiers annuellement. Ces deux dernières années, nous en avons examiné et financé 20 000 (20 848 en 2009 contre 22 641 en 2010). Et cette année, le nombre a dépassé les 30 000 dossiers financés (plus exactement 31 204 à fin nombre 2011), ce qui dépasse de loin les prévisions. J'ajouterais que pour l'année prochaine, nous prévoyons de doubler les prévisions pour atteindre les 65 000 dossiers», a précisé le responsable. Le montant global des financements accordés à fin 2011 est évalué à plus de 100,4 milliards de dinars, si l'on prend en compte le financement triangulaire Ansej-banques-apport personnel. L'apport de l'Ansej est de 28,3 milliards (dans le cadre du PNR), tandis que l'apport personnel s'élève à 3,8 milliards, et enfin, les crédits bancaires accordés se chiffrent à plus de 68 milliards de dinars. Par ailleurs, l'on a appris que les taux de remboursement des crédits de l'Ansej s'élèvent actuellement à seulement 50%, en nette diminution par rapport aux précédentes années. A cet effet, l'Ansej prévoit de créer bientôt (le processus est en cours) des services spéciaux au niveau de ses antennes locales, avec pour mission d'assurer le suivi de l'opération de recouvrement des crédits Ansej. D'autre part, à la faveur des dernières décisions prises au Conseil des ministres, les jeunes promoteurs de micro entreprises (Ansej, Cnac, etc.) ouvrent, désormais, droit à 20% des marchés publics. Mais ces dispositifs, aussi alléchants soient-ils, ne manquent pas de susciter l'indignation des jeunes créateurs d'entreprises souvent confrontés au sempiternel dilemme des financements. Les banques, de moins en moins courageuses à l'idée de débloquer les financements pour les jeunes qui sollicitent un crédit, compliquent davantage la réalisation des projets tant souhaités. Il aura fallu qu'elles (les banques) soient tancées par les pouvoirs publics pour qu'elles daignent lâcher un peu de lest. Concrètement, jusqu'à aujourd'hui, ce sont quelque 230 milliards de DA (plus de 3 milliards de dollars) de crédits bancaires destinés au financement, à hauteur de 40 à 65%, de la création de PME-PMI et de micro entreprises par les jeunes chômeurs, qui sont actuellement dans les portefeuilles des banques, selon Abderrahmane Benkhalfa délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF). Ces crédits, octroyés dans le cadre des dispositifs ANSEJ (pour les moins de 35 ans), CNAC (pour les 35-50 ans) et ANGEM (micro-entreprises) portent sur 150.000 projets «vivants», c'est-à-dire opérationnels, a-t-il fait savoir. Le nombre de ces projets, financés «jusqu'à 65% par les banques», enregistre annuellement une croissance de 25% alors que le montant des crédits accordés augmente de 15 à 16% chaque année, selon le même responsable.
Y. D.

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