A l'instar des années précédentes, les premières fortes averses qui se sont abattues hier sur la commune de Aïn El Turck ont révélé les carences en matière d'entretien des canalisations d'évacuation des eaux pluviales. Pourtant il s'agit là d'un scénario à répétition sur lequel les services concernés pouvaient anticiper bien avant les premières précipitations. Pire encore, la situation semble s'aggraver au fil des ans. Dans la matinée d'hier, plusieurs axes étaient bloqués par les eaux, et c'est presque pare-choc contre pare-choc que les véhicules circulaient. En moins d'une demie journée, les eaux pluviales ont rapidement rendu des chaussées carrément impraticables au niveau de certaines zones, notamment de l'axe principal reliant Aïn El Turck à St Rock et sur la rue Melinnette à hauteur des localités de Claire Fontaine, Paradis plage et Bouiseville où se sont formées d'immenses flaques. Le curetage des avaloirs s'est avéré finalement être insuffisant et ce, en raison plus particulièrement d'une diversité d'objets hétéroclites jetés par des riverains inconscients. Ces actes d'incivisme ont leur part de responsabilité dans l'inondation des ruelles, qui longent, comble de l'ironie, leurs domiciles. Outre les eaux stagnantes, les automobilistes devaient aussi faire face à l'épineux problème des nids de poule et des trous béants, suite à la dégradation de la voirie. Dans certains quartiers, se sont les riverains qui ont dû placer des pneus usagés pour avertir les automobilistes de la présence de trous béants. Au niveau de certaines ruelles à Bouisville et Trouville, les riverains ont dû intervenir pour nettoyer les bouches d'égouts obstrués par toutes sortes de déchets. La non-remise en l'état de la chaussée après l'intervention de certaines entreprises, accentue l'état de dégradation du réseau routier et pénalise davantage les automobilistes en période de grandes averses. Malgré les assurances répétées des services concernés et les campagnes de curage annoncées en grande pompe, les avaloirs existant tout au long des routes restent, pour la plupart, non fonctionnels à cause de l'absence ou du mauvais entretien périodique et systématique des collecteurs des eaux usées et de pluie, ainsi qu'au curage des avaloirs et autres bouches d'égout. Heureusement, comme le rapportera un citoyen, les averses étaient discontinues, autrement cela aurait constitué une hécatombe. Il va sans dire que les habitants sis en contrebas des quartiers sont les plus durement touchés par ces situations, qui les empêchent de dormir quand la pluie s'annonce.