La JS Kabylie traverse ses moments les plus difficiles depuis son existence et subit jusqu'à présent les conséquences d'une situation conflictuelle. Première décision : le départ d'Aït Djoudi Azzedine de la barre technique pour se consacrer à son poste de membre du directoire. Le poste d'entraîneur étant vacant, les dirigeants, pour ne pas être pris au dépourvu, n'ont pas attendu pour lui trouver un successeur. Après mûre réflexion, les responsables de la JSK ont jeté leur dévolu sur l'entraîneur marocain Badou Zaki, qui fait déjà l'unanimité dans l'entourage du club, après la belle saison réussie avec le CRB ponctuée par une coupe d'Algérie. Selon nos informations, le technicien marocain sera, sauf imprévu de dernière minute, après-demain à Alger pour finaliser avec les dirigeants de la JSK qui lui ont proposé un contrat d'une année et demie. « Je confirme les contacts des responsables de la JSK auxquels j'ai déjà donné mon accord de principe », dira Badou Zaki à cet effet. Le président du directoire Lakhdar Madjene et son vice-président Said Zouaoui auront réussi une belle affaire en enrôlant le coach marocain, qui a l'avantage de connaitre les rouages du championnat algérien. Par ailleurs, en matière de recrutement, après les signatures de Benyoucef (ex-PAC) et Hamar (ex-USMA), les dirigeants kabyles attendent le verdict de la Chambre de résolution des litiges pour officialiser la venue de Banouh, l'attaquant de l'USMH, qui pourrait bénéficier de sa lettre de libération de cette instance, même si les dirigeants harrachis ont émis une opposition au départ de ce joueur. Quoi qu'il en soit, les milliers de fans kabyles attendent avec impatience le retour de l'ex-international Belkalem, dont le cas sera réglé d'ici jeudi. En somme, la JSK se trouve à la croisée des chemins et, le moins qu'on puisse dire, c'est que ce club, au vu de son palmarès, son histoire et surtout de sa particularité, ne mérite aucunement cette situation qui risque de lui être préjudiciable. Aujourd'hui, toutes les forces vives du club kabyle sont interpellées pour une prise de conscience. L'heure de vérité a sonné pour le CSA, le comité de surveillance, le directoire et, également, les fans de la JSK pour relancer la machine. L'histoire le retiendra. Les intérêts personnels devront être bannis, car il s'agit là d'un club de toute une région réputée par sa spécificité. Pour cela, la solution passe inévitablement par l'ouverture du capital, étant donné que les membres du directoire ne peuvent pas injecter de l'argent sans qu'ils soient officiellement actionnaires. « Nous avons besoin de garanties pour investir dans le club », dira Lakhdar Madjene. Et c'est légitime comme réaction. A présent, la balle est dans le camp des décideurs de la JSK.