Une commission d'inspection des établissements scolaires, dépêchée à partir d'Alger, a dressé un tableau noir sur les 16 écoles primaires, que compte la municipalité d'Aïn El Turck et ce, au terme d'une visite effectuée, en fin de semaine, apprend-on d'une source proche de l'APC. Les inspecteurs ont recensé, seulement, 8 écoles pourvues de chauffage. Dans le reste des écoles, les écoliers suivent leur cours en grelottant de froid, dans des conditions déplorables à l'extrême. En plus du froid hivernal, il a été constaté que dans de nombreuses classes les vitres sont brisées et les eaux pluviales s'infiltrent des plafonds, en raison d'une étanchéité défectueuse et/où inexistante. Les inspecteurs ont eu, également, à relever que sur les 16 écoles seulement 4 disposent de cantines. Cependant, uniquement des bouts de pain avec du cascher ou des œufs bouillis et du fromage en portions, sont servis en guise de déjeuner aux enfants. Ces derniers rapportent dans leurs cartables des bouteilles d'eau car n'étant pas offerte par la cantine. Notre source explique que les 4 écoles disposant d'une cantine, ne sont pas en mesure d'offrir des repas chauds en raison de l'absence de recrutement de cuisiniers pour cette tâche. Il a été, aussi constaté lors de cette visite que, les 16 écoles de ladite municipalité sont durement confrontées à la surcharge avec une moyenne entre 40 et 50 élèves par classe. Des parents d'élèves abordés par Le Quotidien d'Oran' n'ont pas caché leur colère en s'indignant «pourquoi donc ce flagrant laisser-aller alors qu'un budget spécial est alloué chaque année, par la wilaya, à la municipalité pour prendre en charge tous les problèmes dont sont confrontés les écoles ? Nous revendiquons l'amélioration des conditions d'études pour nos enfants, dans les écoles» Il importe de noter que la commission a mis en évidence que les sanitaires de la grande majorité des établissements scolaires de cette municipalité sont carrément inutilisables et infestés de rats. Selon le piteux constat relevé par cette commission, aucune opération de réhabilitation n'a été menée durant le mandat de la précédente APC. Notons que Ain El Turck, confrontée à une démographie galopante, fait face à un dur déficit en établissements scolaires et ce, au moment où un nombre indéterminé de grandes superficies sont occupées par des chantiers de projets en somnolence depuis des années. Selon les déclarations glanées par «Le Quotidien d'Oran», d'autres parents d'élèves domiciliés dans les localités de St Roch, Trouville, quartier Commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc', du village de Cap Falcon et de ses localités limitrophes, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, et la liste est encore longue, ont dénoncé l'absence d'un collège et d'un lycée dans leur lieu de résidence. Nos interlocuteurs s'interrogent sur le pourquoi et le comment de la réalisation de deux lycées, mitoyens, dans ladite municipalité, alors qu'il n'en existe aucun dans les autres zones. Les responsables locaux, qui se sont succédé ont annoncé la réalisation de collèges dans les zones à fortes concentrations de la population et d'un 3ème lycée dans cette municipalité (information rapportée par «Le Quotidien d'Oran» mais malheureusement aucun de ces projets n'a été lancés à ce jour. Et comme le ridicule ne tue point, le projet de réalisation d'un groupe scolaire de 6 classes, dans la localité de St Roch, devant être réalisé en 2015, pour un apport financier de 3 milliards de centimes et un délai de 12 mois ou encore, d'un autre groupe scolaire de 12 classes, devant être réalisé en 2014 pour 6 milliards de centimes et un délai de 12 mois, dans le quartier Bensmir, communément appelé douar «Naquousse», et d'une école fondamentale, CEM, dans le village de Cap Falcon pour 12 milliards de centimes et un délai d'une année et d'une autre, à Cap Falcon, pour un montant de 10 milliards de centimes pour un délai de 12 mois, en 2014, et la liste est encore beaucoup plus longue, ont tous été renvoyés aux calendes grecques, alors qu'ils ont été accordés, à l'époque, par la wilaya d'Oran et ce, suite aux propositions de la daïra d'Aïn El Turck.