La section syndicale du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) de l'université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira a, dans un communiqué qu'elle vient de rendre public, tenu à dénoncer l'entretien du black-out de l'information sur leur travail syndical à travers l'empêchement de la presse à couvrir les actions de ce syndicat. Tout en portant la responsabilité sur l'administration, le Cnes fait référence à «l'action de protestation qu'il vient d'organiser devant le siège du rectorat et que la presse a été empêchée de couvrir», selon la déclaration du coordonnateur du Cnes, M. Youcef Outafat. Le rassemblement en question a été organisé «dans le cadre de la coordination avec les syndicats autonomes, et dont le but est d'exprimer le refus et la dénonciation de toute forme d'entrave à l'exercice syndical, de fustiger l'impunité qui subsiste dans l'enceinte de l'université qui n'est que le résultat de la mauvaise gestion du campus», formule le communiqué signé par M. Outafat, coordonnateur du Cnes. Ce dernier s'interroge également sur les vraies raisons qui ont fait que leur action de protestation ne soit pas médiatisée, tandis que son contraire aurait travaillé dans la sensibilisation contre la violence qui règne au niveau de l'université et que les parties essentielles ne semblent pas y adhérer à sa soustraction de l'environnement universitaire. Par ailleurs, la section syndicale du Cnes à l'université Akli Mohand-Oulhadj affirme être affligée par les évènements fâcheux qui se sont passés dans l'enceinte universitaire à cause de l'aspect sécuritaire qui n'a pas été maîtrisé, amenant ainsi à la fermeture contraignante du campus. Le Cnes redoute de voir une autre vague de violence ressurgir, à cause de la situation désolante qui prévaut dans certains départements, dont celui de Droit et des Sciences politiques qui a été cité dans le communiqué. Il est tout à fait vrai que la violence à l'université continue à menacer la paix et la stabilité de son milieu, qui est censée être le creuset du savoir et dont les fonctions principales sont purement cognitives et scientifiques. Parce qu'un étudiant a été poignardé grièvement dernièrement à l'université par un autre étudiant, afin de prévenir son exacerbation, la section syndicale du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) de l'université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira insiste dans son communiqué à exprimer fortement son «indignation devant les proportions alarmantes qu'a prises la violence dans le milieu universitaire». Interpellant ainsi toutes les parties concernées à se pencher sur les moyens pour y faire face, en sachant que même la sphère intellectuelle est touchée par ce fléau qui a débordé sur le milieu estudiantin. «La communication, le dialogue et l'application rigoureuse des lois. Le dialogue permanent entre les 3 composantes du milieu universitaire, qui sont les enseignants, les étudiants et le personnel administratif, peut venir à bout de la violence», selon M. Youcef Outafat coordonnateur du Cnes à l'université Akli Mohand-Oulhadj. «Vu qu'on ne peut pas régler le problème de la violence en milieu universitaire ou ailleurs, par des notes administratives, surtout quand la violence concerne la jeune génération, il faut que nous soyons doublement attentifs et précautionneux. Il faudra associer les psychologues, les sociologues, les hommes de droit, de loi, et l'ensemble de la société », a conseillé un chercheur à l'université de Bouira. Car, pour ce dernier, si rien n'est fait pour endiguer la violence, son prolongement peut engendrer la mise en branle d'autres fléaux aux conséquences plus graves. Le sujet de la violence en milieu universitaire exige, selon plusieurs points de vue, d'élargir le débat qui doit être libre aussi. «L'université, au lieu de rayonner sur son environnement, vit par contre des conflits récurrents entre étudiants et administration, entre étudiants et d'autres étudiants», a affirmé un professeur. Des statistiques ont démontré que la hausse de la violence en milieu universitaire à travers le pays, s'élève à 60,44 % dont notamment, le harcèlement sexuel pratiqué sur les étudiantes, les enseignants tabassés par des étudiants, et d'autres événements douloureux qui se sont produits dans le passé, dans les universités de Djelfa, Mostaganem, Bouira, et Annaba, pour ne citer que celles-ci. D'ailleurs, la comparaison entre les comportements empreints de sagesse qui existent dans les milieux universitaires des pays voisins, comme le Maroc et la Tunisie, est citée comme exemple, contrairement, à nous qui sommes portés sur la violence à la moindre complication, malentendu ou négation. Certains médias ont été pareillement désignés par des universitaires comme «des agitateurs et pourvoyeurs de violence».