Le Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) se joint au débrayage de l'intersyndicale de la Fonction publique, laquelle regroupe 14 syndicats autonomes, prévu demain. Ainsi, dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le bureau national du Cnes indique adhérer à l'appel de l'intersyndicale, et ce, afin de dénoncer certaines "dérives" enregistrées. En effet, dans ledit communiqué, ce syndicat s'insurge contre le "licenciement abusif et non fondé des enseignants et de leurs représentants syndicaux dans plusieurs universités", est-il mentionné. Toujours dans le chapitre des dénonciations, les membres du bureau national du Cnes déplorent et s'indignent contre "les entraves aux libertés syndicales", tout en apportant leur soutien et faisant preuve de solidarité à l'égard de médecins résidants. "(...) Le Cnes s'indigne des nombreuses répressions dont sont victimes les syndicalistes à l'image de la répression qui s'est abattue sur les médecins résidents", soulignent les rédacteurs. Dans le même sillage, ce syndicat regrette "le recours des pouvoirs publics à la justice pour faire avorter tout mouvement contestataire, pourtant, garanti par la Constitution". À ce propos, comme le Cnapeste récemment, le Cnes a été "frappé" par une interdiction prononcée par la justice, le 12 janvier dernier, ce qui avait fait reculer ce syndicat qui avait prévu de débrayer le 14 du même mois. S'agissant des revendications socioprofessionnelles, le Conseil national exige la prise en charge de certaines doléances, telles que la revalorisation des salaires, le droit à un logement décent et la révision du statut de l'enseignant universitaire. À Bouira, les enseignants affiliés au Cnes, tout en adhérant aux revendications du bureau national et en réaction à l'agression dont a été victime, jeudi passé, un étudiant au sein même de l'université Akli-Mohand-Oulhadj, comptent réagir à la situation dramatique dans laquelle se trouve cette université. Ainsi, dans un communiqué rendu public, le Cnes de Bouira appelle à "sauver l'université" et prévoit d'organiser un sit-in devant le siège du rectorat, ce mercredi, afin de dénoncer le climat d'insécurité et les grèves à répétition qui ébranlent la faculté de Bouira. Pour M. Outafat, coordinateur local du Cnes, l'université de Bouira est "le parfait exemple du marasme dont lequel se débat l'université algérienne", a-t-il déploré. Le coordinateur du Cnes à Bouira s'est également félicité du changement opéré à la tête du rectorat de l'université de Bouira, tout en espérant que le nouveau recteur "sera à l'écoute" des préoccupations des enseignants. RAMDANE B.