Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a affirmé hier, lors de la tenue du forum d'affaires algéro-danois, à l'hôtel El Aurassi, que les relations politiques entre l'Algérie et le royaume du Danemark «sont excellentes». Mais, sur le plan économique et d'échange «elles demeurent modestes» pourtant, affirme-t-il, «les potentialités des deux pays sont complémentaires». Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué devant son homologue danois, Anders Samuelsen, et devant les hommes d'affaires et chefs d'entreprises des deux pays, qu'en dépit de la conjoncture financière difficile due à la chute des prix du pétrole, l'Algérie maintient toujours de bonnes relations avec ses partenaires étrangers. Notamment, dit-il, avec les pays de l'Union européenne et avec le Danemark. Mais, il a tenu à préciser que la baisse du cours du pétrole et le rétrécissement du matelas financier a poussé notre pays à adopter une politique d'endiguement des importations, en favorisant parallèlement le partenariat gagnant-gagnant avec les partenaires étrangers. Pour Messahel, la pose de la première pierre du complexe de production d'insuline implanté à Boufarik (Blida), dans le cadre d'un partenariat entre Saidal et Novo Nordisk, et la réouverture de la chancellerie danoise à Alger sont «un signe fort, un bon début pour booster davantage le niveau des échanges, de partenariat et de coopération entre les deux pays». Il a affirmé que l'Algérie est disposée à accompagner les hommes d'affaires danois qui veulent investir dans le pays ou ceux qui sont favorables à des partenariats avec leur homologues algériens. Le ministre des Affaires étrangères du royaume du Danemark, Anders Samuelsen, a affirmé pour sa part que les deux pays «sont pour davantage de coopération et de partenariat». Et de préciser que son pays dispose déjà «d'une bonne plate-forme de partenariat» en citant la Confédération d'industrie danoise (DI) et les entreprises danoises qui sont connues pour leurs compétences, notamment celles qui sont intéressées par le marché algérien, à savoir dans le domaine de la santé, le transport, l'énergie, l'agriculture et la sécurité. Le ministre danois a précisé encore que son pays dispose d'un fonds de développement destiné aux pays en voie de développement (IFU), et l'agence officielle de crédit à l'exportation du Danemark qui sont disposés à financer des projets de partenariat des entreprises des deux pays. Il conclut, toutes les conditions pour promouvoir des partenariats entre les deux pays sont réunies, «il suffit de trouver le bon créneau et le bon partenaire», dit-il. Le vice-président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), M. Mehdi Bendimerad, s'est montré rassurant en affirmant que la mise en œuvre de nombreuses réformes visant la diversification de l'économie algérienne constitue une occasion pour les hommes d'affaires. Et de souligner devant l'assistance que le nouveau code d'investissement est remodelé de sorte à permettre aux entreprises de prospérer et d'évoluer. Dans le même contexte, M.Bendimerad a souligné que l'Algérie a entrepris depuis plusieurs mois déjà la reconfiguration du cadre juridique des affaires, afin justement de réduire la pression fiscale, améliorer l'accès au financement et au foncier, moderniser l'administration et assouplir les procédures. Il dira qu'il est «persuadé que le Danemark comme partenaire peut jouer un rôle prépondérant dans le développement de notre pays à travers son expertise et sa technologie», notamment dans les secteurs tels que l'Agriculture et l'agro-industrie, la santé et l'industrie pharmaceutique ainsi que les énergies renouvelables et autres. Et d'affirmer d'un autre côté que le Danemark peut s'appuyer sur le secteur privé local, qui est disposé à accompagner les entreprises danoises sur le marché algérien mais aussi sur le continent africain. Cette rencontre a été conclue par la signature d'une convention entre le FCE et le DI. Le montant global des échanges entre les deux pays ne dépasse pas les 100 millions de dollars. Les importations algériennes en provenance du Danemark s'élèvent à 80 millions de dollars, avec une dominance de médicaments. Les exportations algériennes vers le Danemark, principalement des produits pétroliers, s'élèvent à environ 20 millions de dollars.