Avec l'évolution de l'urbanisation qui s'affirme de manière fulgurante -la wilaya de Bouira compte environ 900.000 habitants-, «le territoire commence à ressentir un pressant besoin de s'ouvrir sur les espaces de récréation et de loisirs, particulièrement en direction de la jeunesse. Jusque là on ne trouve que de rares espaces de détente, à l'image de la forêt d'Errich, dans la proche banlieue du chef-lieu de wilaya, ou la station climatique de Tikjda, située à 30 km de la ville», a indiqué un cadre de la Conservation forestière. C'est de ce fait que l'idée de la création de forêts récréatives a évolué, soutenue par la disposition affichée de l'Etat qui voit d'un bon œil le fait de rentabiliser les espaces forestiers, essentiellement dans la conjoncture de crise financière que traverse le pays depuis les dernières années. De la sorte, des espaces verts et jardins publics de la ville ont été aménagés. Les autorités s'attèlent à concevoir des espaces plus appropriés et adaptés aux besoins réels des familles. «Afin de donner en adjudication les portions de forêts susceptibles d'être aménagées pour la récréation et la détente, la Conservation des forêts de la wilaya de Bouira a proposé six sites à l'échelle la wilaya. Ces sites ont fait l'objet d'un plan d'orientation général d'aménagement. Deux d'entre eux, la forêt d'Erich dans la commune de Bouira et une portion de la forêt des Azrous à proximité du plan d'eau du barrage de Tilesdit dans la commune de Bechloul, ont vu leurs plans validés par une commission de wilaya et soumis à l'approbation de la direction générale des forêts», a fait savoir notre interlocuteur de la Conservation forestière. Il reste que d'autres sites tels que Hammam Ksenna dans la commune d'El Hachimia, Tikboucht dans la commune de Haïzer, Taferka dans la commune de Taghzout, et Draâ M'safer dans la commune de Bordj Okhriss, ont été aussi retenus et sélectionnés pour servir le même projet. Par ailleurs, sur le plan national, il est question de créer 43 forêts récréatives et de dégager pas moins de 72.000 hectares au profit d'investisseurs privés qui interviendront dans cette convenance précise, et autrement dans le domaine de la culture des herbes médicinales, dont la richesse forestière détient un énorme potentiel inexploité.