Hier, jour de réception au niveau de l'administration, des citoyens non concernés par les dernières opérations de distribution de logements sociaux ont organisé deux sit-in de protestation. Le premier devant la daïra et a concerné les demandeurs de logements sociaux qui ne figuraient pas dans la dernière liste des bénéficiaires des 2.500 unités, affichée au début de ce mois de mai, alors que le second a rassemblé ceux ayant déposé des recours concernant les 1.550 logements sociaux, 2ème quota des 3.000 appartements de Massinissa, dont font partie des pupilles de l'Etat et ceux des cités Sotraco, Annasr et terrain Ameziane. Les protestataires devant la daïra, qui viennent d'une dizaine de quartiers de la ville, déclarent avoir déposé les dossiers de demandes de logements sociaux en 1990, 92 et 96, mais n'ont pas trouvé leurs noms sur la dernière liste des bénéficiaires, affichée mercredi 2 mai. « Nous avons trouvé des noms affichés de gens dont le dépôt est beaucoup plus récent, affirment-ils, alors que toute l'opération est censée ne concerner que la fourchette de dépôt allant de 1990 et s'arrêtant en 2004. Qu'est-ce qui s'est passé, pourquoi cette entorse à ce qui a été annoncé plusieurs fois par les autorités locales et à leur tête le wali ? », se sont-ils demandés. En plus, notent-ils, la liste affichée comporte aussi des intrus originaires d'autres wilayas, alors que le wali a promis dans une déclaration à la radio Cirta FM de mettre fin à ce phénomène et que le logement social destiné à Constantine, la commune, ira exclusivement à ses habitants. Et d'indiquer « nous sommes là aujourd'hui pour rappeler notre cas au chef de daïra, en espérant qu'il en tiendra compte et que nous verrons nos noms dans la 2ème liste des 2.500 et dont on promet l'affichage pour bientôt ». Le rassemblement devant le cabinet du wali a concerné 30 familles non concernées par le relogement des cités Sotraco, Annasr et terrain Ameziane dont les recours datent de 2011. Et ils disent venir aux nouvelles, car on leur a demandé la semaine dernière de remettre la liste des familles en question et ce, dans l'espoir d'une réponse heureuse. Il y avait aussi les « exclus » (près de 60 familles) du 2ème quota de 1.550 logements sociaux de Massinissa, ainsi qu'une dizaine de cas de pupilles de l'Etat et anciens pensionnaires des centres de l'action sociale (DAS). Ni les uns ni les autres n'ont été finalement reçus et ils se sont résolus à se disperser dans le calme, non sans promettre de remettre ça bientôt.