«Tout est fin-prêt-' pour un bon déroulement de l'examen du BEM, prévu à partir de ce lundi, a indiqué, hier, dimanche M. Mustapha Hamdi, sous-directeur des programmes au ministère de l'éducation nationale. Il a expliqué à la Radio nationale que pour ce second examen de l'année, après celui de la 5 Année, que «tout a très bien fonctionné pour les examens. Les sujets du BEM sont, dans les 48 wilayas, sécurisés, et tout est fin- prêt pour recevoir les candidats à cet examen». «Il n'y aura pas de problème de surcharge des salles dans les établissements d'examen, ou très peu dans certaines wilayas», a-t-il souligné, avant de préciser qu' «avec l'ouverture d'un grand nombre de lycées, les candidats peuvent être absorbés.» M. Hamdi a indiqué que cette année il y aura, pour cet examen, 599.846 candidats, y compris les candidats libres et ceux qui passent leurs examens dans les hôpitaux et maisons de rééducation qui «constituent des centres d'examen». La hausse des candidats, cette année, est de 5,94%. Le sous- directeur des Programmes au ministère de l'Education nationale a précisé, par ailleurs, que le passage en Seconde est tributaire d'une bonne moyenne, dans le contrôle continu, plus la note du BEM. «Pour passer en Seconde, on considérera la note obtenue en additionnant la moyenne annuelle et celle obtenue au BEM puis leur somme divisée par deux», a-t-il détaillé. D'autre part, sur la question de la suppression de cet examen tel qu'il existe, aujourd'hui, il a estimé qu' «on n'en est pas encore arrivé à cela», soulignant qu'il est actuellement question de la réforme des examens scolaires, et que cela peut être appliqué, mais «beaucoup plus tard» . La ministre de l'Education nationale Nouria Benghebrit avait déjà proposé la réforme du BAC, ou plutôt la durée de cet examen qui devait passer de 5 à 3 jours. Mais, depuis, rien n'a été décidé et le sujet a été relégué au second plan. Par ailleurs, M. Hamdi attribue, à plusieurs facteurs, la baisse du niveau scolaire entre le Primaire et le Moyen. «La 1re Année moyenne pose problème. Il y a plusieurs facteurs explicatifs dont l'aspect psychologique, le nouvel environnement, l'âge, outre le fait qu'on passe d'un système très directif à un esprit de réflexion. Il y a, a-t-il dit, tout un changement psychologique et pédagogique pour une adaptation de l'élève au cycle moyen.» Quant à la lourdeur des cours, il a expliqué que «toutes les matières enseignées, dans le cycle primaire, sont enseignées dans le moyen, mais avec plusieurs enseignants.» Pour le sous-directeur des Programmes, au ministère de l'Education nationale, les examens sont «un moyen d'évaluation du niveau des travaux des élèves». Mais, «pour ou contre les modalités telles qu'elles le sont actuellement, c'est autre chose». «Est-ce que c'est la meilleure manière d'évaluer les élèves ou leur capacité réelle ? C'est à réfléchir.» Par contre, il s'est dit «partagé» sur la question de la suppression de l'examen de 5ème Année primaire. «Je suis assez partagé sur la question. Ne faut-il pas aussi entraîner les élèves à être en situation d' examination dès leur jeune âge? L'examen en lui-même n'est qu'une évaluation, mais c'est la manière de l'organiser, qui le rend stressant pour les parents et les élèves». La question se pose, dans la mesure où le taux de réussite pour cet examen est de 98 %, et seulement 2% refont la 5ème année primaire. Quant au cycle moyen, le taux de réussite, en 2017, a été de 56,33%. «Il y a un partenariat avec les Centres de formation professionnelle lorsque l'élève ne peut doubler», a indiqué M. Hamdi, sur la question de la prise en charge des élèves qui échouent au BEM et qui ne peuvent pas refaire l'année. «Le taux d'échec au Moyen est important, mais on fait des efforts pour que le taux de réussite progresse», a-t-il ajouté.