Dans un souci de dénoncer la dégradation de leur cadre de vie, notamment le squat de vastes espaces par des constructions illicites, les habitants de la localité de St Germain, comme ceux de Claire-Fontaine, attendaient avec impatience la visite du wali d'Oran, en fin de semaine dernière pour constater de visu, l'ampleur qu'a pris le phénomène de la bidonvilisation sur leurs plages. En effet, le wali d'Oran, a inspecté, dans le cadre des préparatifs de la saison estivale, plusieurs plages, notamment Les Andalouses', Madagh', la plage St Michel' à Arzew, sans, toutefois, faire une escale sur des plages confrontées au phénomène des constructions illicites, notamment les localités allant de St Rock à Ain El Turck. Selon des habitants des localités de St Germain et Claire-Fontaine, cette visite était très attendue, car elle devait permettre au chef de l'Exécutif de constater la déchéance de certaines plages, à quelques jours de l'ouverture de la saison estivale. En effet, le phénomène de la bidonvilisation des plages de la contrée d'Aïn El Turck, prend une ampleur presque incontrôlable, au vu du constat établi sur le terrain et, comble de l'ironie, ne semble, à priori, plus émouvoir quiconque. Ce déplorable état de fait a, allègrement, contribué, au fil des jours, à la disparition quasi-totale de grandes superficies de sable. Des riverains de la localité de St Germain et Claire-Fontaine, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran' pour exprimer leur vive désapprobation contre l'insidieuse invasion qui va crescendo, de la bidonvilisation sur la plage de leur lieu de résidence. A St Germain, nos interlocuteurs ont dénoncé « l'apparition, du jour au lendemain ,d'une demi-douzaine de masures, qui auraient été construites, à la hâte, nuitamment » avant de renchérir avec une pointe de dépit « nous avons signalé cette transgression aux responsables concernés mais malheureusement aucune opération n'a été menée pour y mettre un terme. Evidement cela encourage les contrevenants à participer à ce massacre à ciel ouvert, qui est à l'origine de la dégradation de notre cadre de vie et par ricochet celui du séjour pour les vacanciers ». Notons, que deux années auparavant, une opération de démolition de masures érigées sur cette plage, a été menée par les services de l'APC, mais d'autres baraques, faisant office d'habitation, proposées à la location ou à la vente, et/ou de local commercial, ont été construites illicitement, depuis. Il faut dire, aussi, que le laxisme avéré des uns et des autres a accouché de cette désuétude, dans laquelle végète la plage de St Germain à l'instar de presque toutes les plages de cette contrée. « Nous sommes disposés à apporter aide et assistance si le wali désigne une commission de la wilaya d'Oran pour un constat des lieux, qui sera suivi de mesures répressives contre les auteurs de cette infraction, afin de donner l'exemple et de décourager tout éventuel contrevenant » ont, encore, fait remarquer des riverains de la localité de St Germain. Dans les prestigieuses localités de Paradis-plage et Claire-fontaine, qui sont, considérablement, loin de refléter l'image du nom pour lequel elles ont été baptisées, les baraques érigées en parpaing et tôle ondulée, constituant un immense bidonville, ont entamé, insidieusement, le grignotement du sable. A Beau Séjour s'est, carrément, un alignement d'une dizaine de masures répugnantes, qui trônent, hideusement, depuis des années, sur le sable à proximité du rivage. « Une visite du wali permettrait de prendre les mesures qui s'imposent. Nous attendons avec impatience sa visite » conclut un habitant de Claire-Fontaine.