Après les partis de l'Alliance présidentielle et le SG de l'UGTA, c'est au tour du président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, et Saïd Bouhadja de l'APN d'appeler le chef de l'Etat, Bouteflika, à briguer un 5e mandat. C'est hier lundi à la clôture de la session parlementaire de printemps que M. Bensalah a appelé le président Bouteflika à se présenter pour un 5e mandat à l'élection présidentielle de 2019. Le président du Sénat a lancé cet appel pendant son discours de clôture de la session parlementaire de printemps. «Les membres du Conseil de la Nation demandent au président Abdelaziz Bouteflika de poursuivre son parcours» à la tête de l'Etat. Selon M. Bensalah la conjoncture économique du pays et la situation dans la région l'incite, lui et les membres du Conseil, à lancer cet appel pour garantir la stabilité du pays. Un 5e mandat est davantage «une obligation» qu'un «choix». M. Bensalah a rappelé les réalisations accomplies jusqu'ici par le chef de l'Etat. Il a, également, invité l'opposition, qui n'analyserait pas bien la réalité «d'une manière objective», à faire la comparaison «entre la situation du pays avant et maintenant, aussi bien sur le plan sécuritaire que social». «Quelle place avait l'Algérie dans la sphère internationale et quel est son rôle aujourd'hui», ajoute t-il. Pour ne pas rester en marge de cet élan, le président de l'Assemblée populaire nationale (APN) Saïid Bouhadja a fait l'éloge du président et de ses réalisations à la tête du pays. «Les choix du président ont atteint leurs objectifs, sauf que certains partis veulent sciemment semer le doute et le désespoir dans le pays», estime-t-il. Il relèvera que «ce genre de discours reflète la faillite politique de ses auteurs». Il a prié Dieu «pour accorder au président la santé afin qu'il poursuive son œuvre à la tête du pays». Le 21 juin dernier, au cours d'une réunion de son Conseil national, le chef du RND et Premier ministre Ahmed Ouyahia avait appelé Abdelaziz Bouteflika à se présenter pour un cinquième mandat à la tête du pays. Dans son discours, M. Ouyahia a cité les réalisations du président au cours de ses quatre mandats, l'appelant à poursuivre son œuvre «à la tête de l'Etat». «La sécurité, nous la devons à la réconciliation nationale vers laquelle le moudjahid Abdelaziz Bouteflika a guidé notre vaillant peuple. La stabilité, nous la devons à la politique promue par le président Abdelaziz Bouteflika au fil des décennies, qu'il s'agisse des réformes politiques accomplies, qu'il s'agisse de la reconstruction menée au niveau social, ou qu'il s'agisse de la relance économique mise en place», a détaillé M. Ouyahia. «C'est le choix du Conseil national. C'est un choix au service de la sécurité, de la stabilité et de l'Algérie», insiste Ouyahia en soulignant que le RND reste fidèle à sa ligne politique depuis 1999 et l'arrivée au pouvoir du président Abdelaziz Bouteflika. Il a ajouté que «l'Algérie, c'est aussi des voix nombreuses qui s'élèvent pour demander au président Bouteflika de poursuivre sa mission à la direction du pays», et qu'il était «heureux de constater que (le) Conseil national entend appeler le Moudjahid Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission et son sacrifice au service de l'Algérie et que le Rassemblement National Démocratique l'assure de son soutien pour l'accomplissement d'un nouveau mandat à la Présidence de la République». Le FLN de Djamel Ould Abbès a été le premier à avoir lancé un appel au chef de l'Etat pour briguer un 5e mandat. Djamel Ould Abbès avait, le 7 avril dernier, annoncé le candidat du FLN pour la présidentielle de 2019. «Les militants du FLN souhaitent que le président poursuive sa mission, entamée en 99, à la tête du pays», avait lancé le SG du FLN dans une rencontre avec les cadres du parti. Il a récidivé fin avril dernier à partir de Djelfa, pour appeler M. Bouteflika à se porter candidat à la présidentielle de 2019» afin de «poursuivre son œuvre». Néanmoins, le «dernier mot à ce sujet revient au Président lui-même», a-t-il affirmé. Pour Djamel Ould Abbes, cet appel au président vise à garantir «la continuité pour la sécurité du pays et dans l'intérêt des générations montantes». TAJ, le parti de l'ex-ministre des Transports et des Travaux publics, Amar Ghoul, avait, 48 heures après l'appel du chef du RND, invité le président Bouteflika à briguer un 5e mandat, pour avoir assuré au pays «la stabilité, la paix, et pour ses nombreuses réalisations». Par le biais de son SG, la centrale syndicale avait appelé, le 1er mai dernier depuis Hassi Messaoud, le président Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête du pays. Sidi Saïd avait, lors de la fête du Travail, annoncé avoir remis au président de la République la motion spéciale pour le 5e mandat. Mais, pour le moment, une seule candidature pour la présidentielle de 2019 a été officiellement annoncée, celle de Nacer Boudiaf, le fils de Mohamed Boudiaf, l'ancien président du HCE. Au sein de l'opposition, on reste contre un 5e mandat de M. Bouteflika.