Chérif El-Ouazzani sera-t-il le quatrième entraîneur à plier bagage durant cette intersaison ? On peut répondre par l'affirmative si l'on tient compte de la confusion qui règne actuellement au Chabab. A noter que l'ex-driver de l'USMBA n'a pas encore signé son contrat étant donné qu'il n'a pas été régularisé comme promis, ce qui laisse place à de nombreuses spéculations. A dix jours de la reprise du championnat, les clignotants sont au rouge et le danger commence à menacer sérieusement le Chabab avec le spectre de la relégation qui se profile déjà à l'horizon. En football, il y a des signes qui ne trompent pas et ce que nous avons constaté lors du match amical face à l'ASMO au stade Zabana ne prête guère à l'optimisme. En plus de la défaite (1-0), le CRB n'a pas été du tout convaincant pour mériter son statut de club de l'élite, d'autant plus que le groupe nous a paru démotivé. Disons-le tout de suite, à cette cadence et avec une telle gestion, le Chabab se dirige directement vers la Ligue 2 avec des joueurs trop limités pour revêtir le maillot « Rouge et Blanc », notamment certaines nouvelles recrues qui sont assez loin du niveau requis. Pire encore, le CRB risque de connaître des difficultés à gérer le championnat en l'absence de doublures, notamment en ce qui concerne le poste de gardien de but. En effet, l'engagement de Cedric (ex-USB) s'avère insuffisant après la résiliation du contrat de Chaouchi, parti au CABBA suite aux promesses non tenues de Bouhafs, alors que Toual (ex-USMBA) a préféré aller au MOB. L'ex-attaquant de l'ASAM, Sahbi, quant à lui, n'a pas encore repris étant donné que la direction n'a toujours pas régularisé sa situation comme convenu lors de la signature du contrat. Dans un autre contexte, Ahmed Djaâfer, le DG de l'équipe, vient d'être poussé pour la deuxième fois vers la porte de sortie par le président Mohamed Bouhafs qui, aussi paradoxal que cela puisse paraître, vient de décider de renforcer la barre technique par Lotfi Amrouche aux côtés de Maroc comme adjoint, alors que Karim Bakhti a été nommé manager général. A notre avis, le président du CRB ne tient compte d'aucune priorité. Au lieu de trouver les ressources financières nécessaires pour mettre les joueurs dans de meilleures conditions, payer les dettes et recruter de nouveaux éléments, Mohamed Bouhafs essaye de gagner du temps en trompant l'opinion publique par un renfort du staff technique. Pour apaiser la tension, le président du CRB s'est déplacé à Tlemcen pour se réunir individuellement avec les joueurs et les rassurer quant à leur argent. Mais, selon notre source, les joueurs auraient exigé du concret autrement c'est l'implosion. L'heure est donc grave au sein du CRB et le président Bouhafs est pointé du doigt ainsi que ceux qui l'ont intronisé à la tête du club. Encore une fois, les autorités locales, les anciens joueurs et dirigeants sont interpellés pour mettre fin à ce fiasco. Alors jusqu'à quand le CRB persistera-t-il dans le bricolage ? C'est la triste réalité d'un club mythique, qui a célébré récemment dans la douleur son 56ème anniversaire et a surtout perdu l'une des figures emblématiques du football algérien, Ahcene Lalmas en l'occurrence.