L'Algérie pourrait acquérir 14 nouveaux chasseurs russes MiG-29M/M2, selon le journal Kommersant' qui cite des sources dans l'administration du ministère russe de la Défense. D'après ces dernières, des négociations secrètes portant sur l'achat de chasseurs, pour un montant de 700 à 800 millions de dollars, seraient en cours, entre Alger et Moscou. Les éventuels contrats d'armement ont été évoqués par la délégation algérienne, la semaine dernière, au cours du Forum Armée-2018, dans la région de Moscou, précise-t-on encore. Développé au début des années 1970, en Union soviétique, le Mikoyan-Gourevitch MiG-29 (code Otan Fulcrum) reste l'un des avions de combat, les plus utilisés dans le monde. Ayant un rayon d'action de 700 km, l'appareil est capable d'atteindre une vitesse de 2.445 km/h. Selon sa fiche technique, il s'agit d'un avion multi-rôles, extrêmement agile avec une signature radar très faible qui peut effectuer des virages à forts facteurs de charge. Le MiG-29 est capable de viser et de tirer sur plusieurs objectifs à la fois. La Syrie avec 24 avions et l'Egypte avec 50 chasseurs font, également, partie des pays ayant passé commande de cette version du MiG, avec la Russie. Avec cette éventuelle acquisition, l'armée de l'air algérienne étoffe son parc, dans le cadre de la modernisation de sa flotte aérienne, entamée en 2000, et confirme, si besoin est, la place prédominante de la Russie, dans la liste de ses principaux pays fournisseurs d'armes dont font partie la Chine, l'Allemagne ou encore l'Italie. Moscou représente, à elle seule, 59% des importations d'armement par l'Algérie entre 2013 et 2017, selon les données publiées par l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri). Alger a, ainsi, occupé la place du plus grand importateur d'armes, parmi les pays africains et est septième à l'échelle mondiale, derrière l'Inde, l'Arabie Saoudite, l'Egypte, les Emirats arabes unis, la Chine et l'Australie. Selon la même source d'informations, l'Algérie a représenté 3,7% des importations d'armes, dans le monde, durant cette période. Rappelons que la visite de Vladimir Poutine, en 2006 en Algérie, a été l'occasion de signer d'importants contrats d'armement pour l'acquisition d'avions de combat modernes appelés à remplacer le parc vieillissant de MiG-23 MF/BN, MiG-21 ou encore les MiG-29S acquis auprès de l'Ukraine et de la Biélorussie. Mais après avoir signé un contrat pour l'acquisition de chasseurs MiG-29SMT et la réception d'un premier lot de 15 unités, les techniciens de l'Armée de l'air avaient émis des réserves sur la qualité des appareils réceptionnés, ce qui a conduit à la révision du contrat initial, impliquant l'annulation du contrat d'acquisition de cette version des MiG et l'acquisition de 16 Su-30MKA supplémentaires. Une autre commande ratifiée en septembre 2015 portait sur la livraison de 14 SU-30MKA supplémentaires. En janvier 2016, la Russie annonçait, après 8 ans de négociations, avoir reçu une commande de l'Algérie pour livraison de 12 bombardiers tactiques Su-34 Fullback pour remplacer ses 23 Su-24 Fencer. Par ailleurs, le premier vice-directeur du Groupe de technologies radio-électroniques KRET, Igor Nassenkov, et en marge du Salon aérospatial Dubaï Airshow-2015, indiquait que Moscou négociait avec l'Algérie et l'Egypte la livraison de complexes de défense embarqués Président-S destinés à protéger les avions et les hélicoptères, militaires et civils, contre des attaques aux missiles sol-air. Le complexe détecte, automatiquement, le lancement d'un missile et active l'utilisation d'interférences passives et actives, dans les gammes infrarouges et radios, brouillant ainsi les systèmes d'autoguidage du missile et le redirigeant vers de fausses cibles. Le système Président-S a été réalisé sous la forme de blocs qui peuvent être placés tant à l'intérieur que sur les accroches externes du fuselage des aéronefs civils et militaires.