Une quarantaine d'autorisations d'ouvertures de crèches et de garderies a été délivrée par la direction de l'Action sociale cette année. Aussi une trentaine de demandes sont toujours en cours d'étude. Le décret exécutif n° 08-287, du 17 septembre 2008, fixant les conditions de création, d'organisation, de fonctionnement et de contrôle des établissements et centres d'accueil de la petite enfance, est clair à ce sujet : les autorisations d'ouverture des crèches ne sont délivrées qu'à des demandeurs justifiant de diplômes liés aux secteurs de la santé ou du social, tels que des médecins, des psychologues ou encore des assistants sociaux. Les services d'hygiène et de la Protection civile doivent vérifier l'hygiène et la sécurité de l'établissement devant servir de crèche, avant que la wilaya n'accorde, ou pas, l'autorisation d'ouverture. L'exploitation de garderies et de crèches est, sans aucun doute, un commerce fort juteux. Dans la majorité des crèches, les conditions d'accueil des petits enfants ne répondent pas aux normes. Absence d'agréments, incompétence du personnel, absence de règles de sécurité font partie des dépassements. Des déficits auxquels les services concernés et à leur tête la direction de l'Action sociale et la direction du Commerce tentent de pallier aujourd'hui. Cette année, une dizaine de crèches ont été estes en justice et près de soixante mises en demeure ont été notifiées, à l'encontre des pseudo-garderies qui travaillent au noir et que ne respectent pas la réglementation, en vigueur. En effet, le nombre de femmes qui travaillent et qui cherchent où mettre leurs enfants, ne cesse d'augmenter. Ce déséquilibre entre l'offre et la demande a fait accroître le nombre des garderies qui travaillent au noir. Certaines accueillent les enfants dans des endroits qui n'offrent aucune norme. Des garages et des caves sont même transformés en centres d'accueil. Concernant le nombre des crèches, en exercice dans la ville, il serait de près de 400 accueillant la petite enfance. Leur nombre se multiplie à chaque rentrée sociale. C'est tout simplement devenu un commerce en constante augmentation et dont les gérants profitent de la détresse des familles pour accueillir les enfants, parfois dans des conditions pas toujours convenables.