En dépit des opérations lancées sur le terrain pour l'éradication du sachet en plastique non conforme, et après la traque menée à travers une grande publicité du secteur de l'environnement, relayée par un travail de sensibilisation médiatique, depuis 2005, où les méfaits et les dangers sur l'environnement et la santé des populations par l'utilisation du sachet non biodégradable ont été mis en exergue, le sachet en plastique noir continue d'être utilisé par les ménages et les commerçants pour l'emballage des produits alimentaires. Tenant un sachet noir à la main, une jeune femme nous dira que le sachet lui a été remis par un commerçant au centre ville pour y transporter ses emplettes. Cette femme ignorait que, depuis 2005, la fabrication et la commercialisation du sachet noir ont été interdites. Une situation expliquée par la prolifération d'ateliers clandestins qui emploient des agents de distribution tout aussi clandestins qui approvisionnent directement les magasins. Du côté de la direction de l'environnement, on indique que la chasse au sachet en plastique non conforme continue. Or, tout ce dispositif juridique rigoureux a été mis à mal par l'informel qui a vu dans la filière sachet plastique un marché parallèle juteux. Toutefois, le consommateur reste le maillon d'excellence par lequel la chaîne du sachet noir peut être facilement rompue. En 2010, le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement avait adressé une instruction à l'ensemble des walis pour leur rappeler la mise en œuvre du dispositif législatif et réglementaire, relatif à la normalisation du sachet plastique alimentaire. En déclarant la guerre au sachet noir, et en mettant au point une réglementation coercitive relative au contrôle de la conformité des sacs plastiques destinés à emballer des aliments, les décideurs n'ont pas, par contre, interdit leur emploi. Le combat qu'a décidé de mener le gouvernement algérien s'inscrit pour l'instant dans un cadre se limitant strictement à la normalisation de la fabrication des sachets plastiques, conformément aux dispositions réglementaires en vigueur. Autrement dit, les producteurs de sachets plastiques, devant contenir des denrées alimentaires, sont tenus de les fabriquer à partir de matière première vierge de propylène non recyclé, non régénéré, non déclassé et destiné à la production de film pour contact alimentaire. De même, les encres utilisées pour l'impression de motifs, de mentions ou de sigles ne doivent pas contenir des substances chimiques toxiques comme le plomb, le cadmium, le mercure ou l'arsenic, lesquels peuvent provoquer des intoxications, des convulsions, des encéphalopathies ou encore un arrêt cardiaque.