Tous les regards seront braqués ce soir vers le stade Al-Salam du Caire, théâtre du duel Ahly-ESS, comptant pour le match aller des demi-finales de cette prestigieuse compétition continentale. A première vue, ces retrouvailles entre les Egyptiens d'Al-Ahly et les Algériens de l'Entente s'annoncent passionnantes et pleines de suspense compte tenu de l'enjeu qui revêt une qualification à la finale de la Ligue des champions d'Afrique. Même si l'ogre égyptien se présente comme un adversaire très difficile à manier, les Sétifiens se sont déplacés avec la ferme intention de créer l'exploit. Mais, ce ne sera pas une tâche aisée devant une formation égyptienne habituée à cette compétition qu'elle a remportée à huit reprises. Mais, c'est tout de même jouable pour les Sétifiens, dans la mesure où le Ahly a quelque peu perdu de sa superbe et n'est plus cette machine qui écrasait tout sur son passage. Le team sétifien version 2018/2019, après avoir sorti le champion en titre, le Wydad de Casablanca, s'est ouvert le chemin et croit dur comme fer passer l'obstacle égyptien et aller chercher, pourquoi pas, une troisième étoile. Pour cette confrontation, l'ESS dispose d'un ascendant psychologique sur le coach français du Ahly du Caire, Patrice Carteron, qui a été éliminé par l'ESS en demi-finales avec le TP Mazembe en 2014. Pour sa part, l'entraineur marocain de l'Entente, Rachid Taoussi, n'a rien laissé au hasard afin de permettre à ses joueurs d'aborder cette première manche dans les meilleures conditions possibles. Pour mettre tous les atouts de son côté, le driver de l'Entente a programmé des séances vidéo pour étudier le jeu du Ahly, notamment lors du dernier match face à Horaya Conakry dans le cadre des quarts de finale retour. Rachid Taoussi a également axé sa préparation sur le volet psychologique en donnant des instructions à ses joueurs pour éviter d'éventuelles conséquences de la pression engendrée par les fans du Ahly. Ceci dit, les «Noir et Blanc» sont dans l'obligation de se surpasser s'ils veulent réellement maintenir intactes leurs chances, ce qui leur permettra de mieux négocier la seconde manche. Ce sera très difficile, d'autant plus que les «Diables Rouges» (surnom des joueurs du Ahly) sont décidés à passer le cap algérien et aller chercher une neuvième couronne continentale. En somme, l'ESS aura un gros morceau devant elle. Il s'agit d'une équipe rompue à ce genre de situations comme en témoigne son brillant parcours lors de la phase des poules. De son côté, l'entraineur en chef du Ahly, Patrice Carteron, reste prudent, mais estime tout de même que c'est dans les cordes de son équipe, surtout après les deux dernières victoires avec l'art et la manière acquises devant les Guinéens de Horaya Conakry (quarts de finale de la LDC) et En-Nejma du Liban (Coupe arabe). «Ces deux succès nous donnent confiance, mais attention à l'ESS qui est une équipe difficile à manœuvrer. Il faudrait donc bien se préparer», s'est-t-il contenté de dire. A noter que le Ahly compte quatre étrangers, à savoir l'international malien Salif Coulibaly, le Nigérian Oluwafemi Ajayi, le Marocain Walid Azarou et le Tunisien Ali Maâloul.