Sans crier gare, l'Entente de Sétif a non seulement déjoué les pronostics, mais réussi l'exploit d'éliminer le tenant du titre au complexe Mohamed V où il a enchaîné une série de 15 succès en compétition internationale. Pas facile à jouer dans son antre, le grand Widad est tombé sur un os. L'Aigle noir n'a pas fait un grand match mais a arraché le droit de disputer une énième demi-finale de la Ligue des champions. Elle affrontera le vainqueur du match Ahly du Caire-Horaya de Conakry. Le coup d'éclat de Casa montre une fois de plus que l'ESS est une équipe des grands rendez-vous. En juin dernier, l'ESS bouclait les deux premiers matches de la phase de poules avec zéro point au compteur. Pis encore, le onze sétifien perdait en cours de route (intersaison) pas moins de dix licences africaines (Khairi, Ziti, Nessakh, etc). Le déficit ne sera pas comblé par les Karaoui, Lakroum et Draoui ayant disputé l'édition avec le MCA et le CRB. Le coach ententiste, Rachid Taoussi, est contraint de composer avec un effectif de 18 joueurs dont trois gardiens. La marge de manœuvre du Marocain est des plus étriquées. Les absences injustifiées de Saad, les blessures de certains cadres et les suspensions de Ghacha et Zeghba, obligés d'assister au match aller depuis les tribunes, n'ont pas arrangé les affaires de l'Aigle noir trouvant par magie les ressources pour relever le défi. Pour revenir aux péripéties de la rencontre, on va pour une fois déroger à la règle et mettre entre parenthèses le contenu des Noir et Blanc, gommé par le tsunami qui a frappé Casa qui ne s'attendait pas à un tel ouragan. En tenant en respect le tenant du titre soutenu par plus de 40 000 spectateurs, l'Entente revient par la grande porte au-devant de la scène africaine et fait, une nouvelle fois, honneur aux couleurs nationales. En damant le pion au WAC, les Sétifiens donnent une belle image du football algérien et montrent la voie à l'USM Alger qui doit donner, ce soir, la réplique aux Egyptiens d'Al Masry au chaudron de Sétif.