Seize tentatives d'émigration clandestine ont été avortées par les forces navales de la façade maritime ouest et 297 harraga ont été interceptés à l'ouest selon un dernier bilan dressé de mardi à jeudi dernier. Parmi les candidats à l'émigration clandestine, l'on signale six femmes dont une enceinte, huit mineurs et deux bébés d'un an et de 18 mois. En effet, après une légère accalmie due à la détérioration des conditions climatiques, le phénomène a pris de l'ampleur mettant en péril la vie de plusieurs d'entre eux. En trois jours, les forces navales de la façade maritime ouest ont déployé d'importants moyens pour ramener sur la terre ferme ces clandestins dont certains ont frôlé la mort comme ce fut le cas pour les trois groupes de clandestins secourus jeudi à 5 miles marins au large d'Oran, apprend-on de sources sécuritaires. Il s'agit de groupes de 30, 25 et 11 migrants. Certains ont failli se noyer après que leur embarcation se soit renversée lors de la traversée indique-t-on. Une fois l'alerte donnée, un important dispositif a été mis en place pour sauver ces jeunes d'une mort certaine. D'autres, au contraire, effrayés, ont préféré rebrousser chemin comme fut le cas à Mostaganem. Ces candidats à l'émigration clandestine ont été interceptés au large de Mostaganem, Oran, Béni Saf et Ghazaouet. Hier matin encore, un groupe de 11 candidats à l'émigration clandestine a été intercepté au large d'Arzew. Selon la Protection civile, il s'agit d'un groupe de jeunes, âgés entre 15 et 34 ans. Ils étaient à bord d'une embarcation pneumatique avant d'être repérés par les gardes-côtes. Lors de la traversée vers l'Europe, de nombreux migrants périssent suite au naufrage de leurs embarcations de fortune. Depuis le début du mois d'octobre, douze corps de migrants clandestins dont des Subsahariens ont été repêchés à travers les différentes plages de la côte oranaise. Face à l'ampleur du phénomène, les gardes-côtes ont redoublé de vigilance et ont intensifié leurs patrouilles en mer. Par ailleurs et sur la terre ferme et suite à des informations parvenues aux gendarmes de Aïn El Kerma indiquant qu'un groupe d'individus s'apprêtaient à prendre le large à destination des côtes espagnoles, une tournée de contrôle a été effectuée avant-hier dans les alentours de la plage de Madagh. Celle-ci a permis d'intercepter dix personnes prêtes à embarquer clandestinement, en possession d'équipements pour la traversée. Cette tentative a été avortée dans la nuit de jeudi avec la saisie de dix jerricans d'essence. La veille soit dans la nuit de mercredi, cinq harraga ont été arrêtés à Cap Blanc soit un total de 15 clandestins en deux jours. Le bilan global fait état de 312 harraga arrêtés en trois jours. Ainsi et en dépit des campagnes de sensibilisation lancées par les pouvoirs publics sur le danger encouru, certains continuent à tenter l'aventure.