L'état de déliquescence dans lequel végète le marché de proximité, depuis des années, dont la gestion a été désormais confiée à une «Epic» de la wilaya d'Oran, ne semble pas, outre mesure, encore prêt de connaître son dénouement. Pourtant deux mois auparavant, lors de l'ouverture de ce marché et l'installation des bénéficiaires dans leur nouveau lieu d'activité commerciale, en présence des responsables locaux et d'un impressionnant cordon des forces d'intervention de la police, tout laissait croire que ce complexe quiproquo, qui a été longtemps épilogué sur la place d'Aïn El Turck, a enfin été résolu. Il importe, en effet, de signaler la série de troubles qui a éclaté après la confection des listes des bénéficiaires, ayant été à chaque fois, vivement contestée par les postulants, à travers des sit-in et même en assiégeant le siège de l'APC et celui de la daïra d'Aïn El Turck. Cependant, les bénéficiaires refusent toujours d'occuper leur nouveau lieu de travail et ce, en invoquant, notamment, le fait que le marché des fruits et légumes demeure toujours en activité alors qu'il devait en principe être évacué depuis. Ce malheureux état de fait a été vivement décrié par les bénéficiaires, plus particulièrement ceux dont les kiosques ont été démolis, en 2010, et ne disposant, donc, pas d'un lieu de travail, qui se sont rapprochés du Quotidien d'Oran' pour exprimer leur vif désappointement. « Nous sommes dans l'obligation de nous acquitter d'une location mensuelle d'un montant de 6.000 DA depuis notre installation, 2 mois plus tôt alors que nous ne pouvons pas travailler tant que l'ancien marché de fruits et légumes reste ouvert. Notre nouveau lieu de travail ne répond même pas au strict minimum en termes de commodités. Une ménagère a été électrocutée en frôlant par inadvertance un câble électrique lors d'une visite de ce marché après son ouverture. Cet accident a découragé les autres ménagères à venir y faire des courses ». Un autre son de cloche s'est fait aussi, entendre chez d'ex-propriétaires de kiosques ayant été démolis pour les besoins de projets d'utilité publique, qui s'estiment avoir été marginalisés dans cette distribution en dépit d'une attestation d'indemnisation, qui leur a été dûment délivrée, en 2010, par l'APC de l'époque et qui leur ouvre le droit au bénéfice d'un local commercial, dans ce marché de proximité ayant été livré aux mignardises de la nature et aux actes de vandalisme. Nos interlocuteurs ont fait remarquer à ce propos que « seulement 4 d'entre eux sur les 22 dont les kiosques ont été démolis, ont bénéficié de box, dans ce marché. Nous revendiquons nos droits et interpellons le wali pour se pencher sur notre situation, qui n'a que trop perduré » se sont insurgés nos interlocuteurs. Il y a lieu de souligner dans cette optique, que le marché de proximité qui a été réalisé près de 5 ans auparavant et ayant nécessité un apport financier de 4,5 milliards de centimes, est destiné à accueillir les commerçants du marché des fruits et légumes de ladite municipalité et à contribuer ainsi à endiguer, un tant soit peu, l'informel. Ce marché s'est dégradé au fil des jours au point de nécessiter une opération de restauration avant sa livraison. Du coup la décision de la délocalisation de l'actuel marché de fruits et légumes de ladite commune, semble avoir été renvoyée aux calendes grecques et ce, au grand dam des habitants domiciliés à l'intérieur et ses abords immédiats, qui ne cessent de dénoncer les multiples contraintes et autres désagréments causés sur leur cadre de vie. Ce constat est également, valable pour les locaux commerciaux réalisés dans le cadre du programme du président de la République, livrés aux actes de pillage et qui ne cessent de se dégrader, au fil des jours. Certains ont été carrément squattés par des familles sinistrées. Notons à ce sujet que les 370 locaux commerciaux inscrits dans le cadre des dispositifs CNAC, ANSEJ et ANGEM, n'ont toujours pas été occupés par leurs bénéficiaires. Les bénéficiaires refusent toujours d'occuper leur nouveau lieu de travail et ce, en argumentant la détérioration de ces locaux, l'absence d'électricité et d'eau courante ainsi que leur éloignement, voire leur isolement, en ce qui concerne ceux installés dans le quartier d'El Bahia, situé à mi-chemin du village côtier de Cap Falcon.