De nombreux projets d'utilité publique qui devaient être lancés à travers les localités d'Ain El Turck, sont toujours en somnolence. Pour une commune qui peine à lancer ses projets, le gel de l'APC, il y a plus de cinq mois, n'a fait qu'accentuer l'ire d'une population qui constate, la mort dans l'âme, la dégradation de son cadre de vie. Des esplanades à réaménager, des centres de soins et une gare routière à réaliser, la réhabilitation de l'éclairage public, l'aménagement des grandes artères, etc.; autant de projets qui croupissent dans les tiroirs. Ces retards ont un impact négatif sur le quotidien des citoyens. C'est le cas des milliers d'habitants, dont les habitations donnent directement sur la rue Melinette. La réhabilitation de cette prestigieuse rue ne semble, à priori, pas pour demain ni pour le mois prochain. Le lancement de ce projet d'utilité publique, tant attendu par les riverains des localités traversées par cette rue, a été pourtant et à chaque fois annoncé par les responsables locaux, au terme de leurs différents conclave, qui ont regroupé les élus et chefs d'entreprises concernés. Au grand dam de toute une population, cette rue, véritable pan de l'histoire de la contrée côtière d'Aïn El Turck, tombe en décrépitude, au fil du temps à la faveur de l'indifférence manifeste de tout un chacun. Lieu où s'épanouissait, jadis, la badauderie, la rue Melinnette, qui traverse cinq localités côtières, situées sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck, a été, en effet, proposée pour une grande opération d'aménagement, près de 2 années auparavant. Cette proposition a été inscrite sur la liste de 13 projets d'utilité publique, accordés par la wilaya d'Oran, après avoir été soumis, au préalable, à son aval par la daïra d'Aïn El Turck. Il s'agit notamment de la réhabilitation des trottoirs, dont le peu qui en reste se trouve dans un état de dégradation avancée, perpétrée dans la plupart des cas par l'incivisme de certains riverains inconscients ainsi que la restauration de la chaussée qui n'a plus rien à envier aux sentiers de campagne. Le montage financier pour redorer le blason de cette rue, a été estimé à hauteur de 5 milliards de centimes. Notons dans ce contexte qu'une opération d'installation d'un collecteur des eaux usées, synonyme de l'éradication définitive des fosses septiques, sources d'un éventail de maladies à transmission hydriques, MTH, a été réalisée, un peu plus de 5 années plus tôt, sur cette rue, à hauteur de la localité de St Germain. La chaussée de ce boulevard a été, par la suite, complètement restaurée, mais malheureusement des entreprises sous-traitantes, affiliées à des sociétés étatiques, l'ont détériorée sur plusieurs points et ce, en effectuant des travaux en sous-sol, sans procéder à sa remise en état, conformément au cahier des charges. Cette chaussée a été, une fois de plus, touchée par une autre opération de réhabilitation, qui a ciblé essentiellement, les points noirs, répertoriés au préalable par les services de la commune. Les autorités locales ont également, annoncé qu'elles inciteront les gérants des établissements de commerce, installés sur la rue Melinnette, à procéder à l'embellissement de leurs façades et ce, dans le but d'offrir l'agréable au regard du contemplatif. Des opérations d'agrément étaient, aussi, prévues dans le volet embellissement. « Nous sommes, constamment, nourris d'illusions à propos de projets, qui contribueront à l'amélioration de notre cadre de vie et ajouteront une touche d'embellissement au peu reluisant tableau de nos paysages » a commenté, avec une pointe de dépit, à peine voilée, un vieux riverain de la localité de Bouisseville, abordé à ce propos par «Le Quotidien d'Oran».