Concept peut-être nouveau en Algérie, l'économie circulaire aspire à recycler le déchet d'une industrie en matière première pour sa réutilisation dans la même industrie ou dans une autre, ce qui s'inscrit dans le cadre du développement durable dont l'Etat algérien a fait un crédo pour préserver l'environnement, économiser l'usage d'un produit donné et éviter l'exportation de matières premières que nous pouvons trouver partout et à moindre frais. Le gain engrangé est multiforme mais se conjugue surtout en préservation de l'environnement et en création d'emplois et de richesses. Afin d'engager une dynamique tendant à entrer de plain-pied dans cette économie, le ministère de l'Environnement a organisé, durant deux jours, à Blida, les premières Assises régionales de l'économie circulaire qui a réuni les responsables de l'environnement de plusieurs wilayas du Centre et du Centre-ouest, sous la présidence de Mme Fatima-Zohra Zerouati, ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables. Au cours de son allocution, la ministre a assuré que son département s'engage, résolument, dans la voie du développement durable avec comme objectifs : l'amélioration du cadre de vie des citoyens et l'économie des ressources naturelles nationales pour en faire profiter les générations futures. Elle rappelle que les études faites dans le cadre de la mise en place d'une stratégie nationale de gestion intégrée des déchets a fait ressortir une quantité de déchets estimée à 34 millions de tonnes dont 13 millions pour les déchets ménagers et assimilés, pour une valeur commerciale de 40 milliards de dinars et la possibilité de créer plus de 100.000 postes d'emploi dont 40.000 en emplois directs. Mais le recyclage des déchets est encore très minime, en Algérie, alors que l'étude en question prévoit le recyclage de 70.000 tonnes de déchets par an, d'ici l'année 2035 et c'est afin d'asseoir les bases d'une stratégie nouvelle, concernant le recyclage des déchets que ces Assises, qui seront suivies par d'autres aux niveaux régional puis national, ont été organisées. La ministre estime que : «il est primordial de réviser la loi 19-01 qui concerne la gestion des déchets, leur contrôle et l'éradication des décharges sauvages ainsi que l'adaptation des structures et des Centres d'enfouissement technique (CET) selon les données économiques, sociales et de l'environnement durable». Cette stratégie ne peut être mise en œuvre qu'avec un changement comportemental des citoyens concernant les déchets. A la clôture des Assises, la ministre est revenue à la charge et a appelé les citoyens à adhérer pleinement à la stratégie de l'économie circulaire en rappelant que: celle-ci «commence par la source qui est le citoyen qui constitue le maillon fort du tri sélectif, il faut qu'il change de comportement pour être plus attentif à la protection de l'environnement».