Annoncé depuis 2015 et pas encore effectif, le dé-coupage administratif des Hauts-Plateaux est actuellement en étude, a annoncé hier lundi M. Abderrahmane Sidini, directeur général des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur. «Le découpage administratif pour les Hauts-Plateaux est en préparation, avec des études approfondies», a-t-il précisé à la radio nationale, soulignant que «c'est une continuité des décisions du Conseil ministériel restreint de 2015''. Il a annoncé que le découpage administratif pour les Hauts-Plateaux «sera la prochaine étape. Il y a des engagements des autorités pour les wilayas des Hauts-Plateaux, ce sont des localités prêtes à recevoir le statut de wilayas déléguées». Pour autant, il a précisé que «le dossier n'est pas encore achevé, dont la délimitation géographique de ces circonscriptions, avant d'aller vers la création de ces wilayas déléguées». Intervenant sur le thème des wilayas déléguées, dont les 14 nouvelles entités annoncées à la fin de l'année 2018, il a expliqué que les «impératifs économique et démographique» sont à la base de la décision de leur création. Quatorze nouvelles circonscriptions administratives ont été créées à la fin 2018 dans les wilayas d'Alger, de Blida, de Constantine, d'Annaba et d'Oran. Selon le représentant du ministère de l'Intérieur, il ne s'agit pourtant pas «d'un découpage territorial, mais une organisation administrative. C'est différent». Car «une organisation territoriale touche la décentralisation» et donc la création de wilayas, ce qui n'est pas le cas, mais «c'est un nouveau mode opératoire pour avoir plus de synergie pour la gestion du territoire, dont la maîtrise du volume démographique notamment la croissance urbaine», explique M. Sidini. Pour les wilayas du Sud, il a indiqué qu'il y a 11 circonscriptions «avec comme perspective d'aller dans le futur vers un nouveau découpage». Il a annoncé que ce nouveau découpage pour les régions du Sud est envisagé, mais pas pour le moment. «On va les accompagner et voir quelle circonscription sera une wilaya lorsque cela sera décidé», a-t-il dit, avant d'ajouter que «ces circonscriptions pourraient être érigées en wilayas au moment du nouveau découpage, qui n'est à l'heure actuelle pas encore décidé». La décision de création de nouvelles circonscriptions administratives, dont les wilayas déléguées devant être promues wilayas, fait suite au Conseil des ministres restreint de 2015. Lors de ce conseil, il a été décidé la promotion de 10 daïras en wilayas déléguées dans le Sud, dans le sillage de la décision d'ériger de grandes collectivités territoriales des Hauts-Plateaux en wilayas déléguées. Par ailleurs et sur les prérogatives des walis délégués, M. Sidini a assuré qu'elles «sont renforcées, avec de nouvelles missions déléguées à ces nouvelles circonscriptions administratives», annoncées à la fin de l'année par le ministère de l'Intérieur. Il a expliqué également que la décision d'ériger des wilayas déléguées dans les grandes villes a été pour la maîtrise de la «dimension démographique, et donc, il faut un nouveau mode de gestion urbaine: il y a des réseaux interdépendants concernant plusieurs communes et plusieurs daïras nécessitant une nouvelle organisation». Mais, il a précisé que «cela n'a pas de perspectives pour un nouveau découpage territorial», c'est-à-dire que ces nouvelles wilayas déléguées ne seront pas promues wilayas. «Avec ce nouveau découpage comme Bouinan pour la wilaya de Blida et Sidi Abdallah pour la wilaya d'Alger, on ne va pas vers le concept de nouvelle ville». Mais, «pour Alger, il y aura la notion de ville et de ville métropolitaine, c'est une expérience différente. Toutes les grandes villes dans le monde s'acheminent vers ce modèle de ville métropolitaine, et pour mieux maîtriser ces collectivités locales, on est obligé d'aller vers ce modèle de gestion des villes». Quant au «découpage territorial, il est plus difficile car on touche à la décentralisation», et «pour équiper un territoire, comme pour l'ériger en tant que wilaya, il faut beaucoup de choses qu'une simple décision», souligne M. Sidini, pour qui «il faut beaucoup de temps pour construire une collectivité territoriale» ou une wilaya. «Et, au moment où on décide d'ériger une collectivité en tant que wilaya, c'est toute une mécanique qui doit marcher dont la mise en cohérence urbaine, les réseaux, etc.». «Il faut agir dans un ensemble constitutionnel cohérent», relève M. Sidini, qui a annoncé que «pour les grandes villes, nous sommes en train de chercher les nouveaux modes de gestion».