L'Algérie est loin d'être un pays démocratique, pire il penche pour être un régime totalitaire selon le classement annuel de la démocratie établi par l'Economist Intelligence Unit (EIU). Elle se trouve à 126e place sur un total de 165 pays. Ce rang vient rappeler l'amère réalité d'un pays qui s'autoproclame démocratique alors que de graves dépassements dans la gestion particulièrement des libertés civiles ont été enregistrés. Même si ce classement reste relatif (Israël étant considéré comme la première démocratie dans la région Mena), l'Algérie a de tout temps offert le bâton pour se faire taper sur les doigts. Il n'est un secret pour personne que la démocratie en Algérie est une simple inscription sans âme sur le fronton de la République et le pays reste loin de l'indice de démocratie établi par l'EIU. Si pluralisme politique il y a, il n'est que de façade puisque les partis dits de l'opposition n'ont strictement aucun poids sociétal et le champ politique a été inondé par des sigles aussi vides qu'indigents donnant cette fausse impression d'une présence massive de partis structurés et agréés. Le processus électoral lui aussi est biaisé dans la mesure où les scrutins sont organisés mais frappés par des fraudes dénoncées par l'opposition. Des élections souvent dirigées qui ont justement fait perdre tout intérêt au Parlement élu. Les libertés civiles sont ce point crucial qui laisse le pays végéter dans les profondeurs des classements établis par des organismes non gouvernementaux. L'absence d'une justice totalement indépendante a également contribué à l'érosion de ces libertés individuelle, syndicale, d'opinion ou de culte. Le fonctionnement du gouvernement donne également cette mauvaise image d'un pays qui donne l'impression de ne pas être dirigé par les hommes en place. Les derniers remaniements ministériels, le limogeage de Tebboune, les nombreux cafouillages entre départements, les décisions et contre-décisions prises sans réelle réflexion et cette tendance à vouloir toujours faire du neuf avec du vieux ont donné plus de crédit à ce classement. Les nationalistes seront au rendez-vous pour crier à la main étrangère et la haine avouée pour notre pays mais il est malheureux de constater que la démocratie en Algérie est loin d'être une priorité nationale.