Selon le rapport de The Ecomist Intelligence Unit (EIU), en matière de démocratie, l'Algérie est classée à la 133e place sur un total de 167 pays. En matière de démocratie, l'Algérie continue toujours de récolter de très mauvais points. Les discours officiels présentant l'Algérie comme étant un pays où la situation politique « évolue positivement vers la démocratie » sont vite démentis. Les Organisations non gouvernementales (ONG) internationales, la classent toujours parmi les pays où la démocratie est inexistante. Selon le dernier rapport sur l'index de la démocratie, rendu public à la fin du mois d'avril dernier par The Economist Intelligence Unit, l'Algérie figure à la 133e place sur un total de 167 pays. Ce rapport a été élaboré en prenant en considération un certain nombre de critères, tels que le pluralisme, le libre vote et le droit des citoyens à poursuivre en justice des responsables du gouvernement ou des membres de la police. L'ONG a divisé les pays ayant fait l'objet de l'étude en 4 catégories : ceux qui sont réellement démocratiques (30 pays), ceux dont le système démocratique a des défauts (50 Etats), les pays dont le régime est qualifié « d'hybride » (36 pays) et les pays ayant des régimes autoritaires (51). L'Algérie est dans la dernière catégorie avec un score de 3,32/10. Selon les domaines de vie politique, elle n'a pas encore eu la moyenne : 4,41/10 en matière de libertés publiques, 5,63 dans la culture politique, 1,67 dans la participation des citoyens dans la vie politique, 2,21 concernant le fonctionnement du gouvernement et enfin 2,67 concernant le pluralisme et les processus électoraux. Des résultats médiocres qui confirment les nombreuses critiques des organisations nationales des droits et des partis politiques d'opposition qui contestent le verrouillage du champ politique. Sur le plan régional, l'Algérie n'occupe pas aussi une meilleure position. Sur la totalité des pays arabes (22), elle se classe à la modeste 12e position, loin derrière la Jordanie (177e), la Mauritanie (118e), l'Egypte (191e) et le Maroc (120e). La démocratie n'existe pas dans le monde arabe, puisque, selon ce rapport, tous les pays arabes ont des régimes autoritaires. Dans le continent noir, seuls l'Afrique du Sud et le Lesotho figurent dans la liste des Etats où le système est démocratique à défaut. Le rapport de The Economist Intelligence Unit a encouragé les avancées enregistrées par certains pays en matière de démocratisation de leurs régimes, tels que le Népal, le Pakistan et la Sierra Leone. Ces pays passent de la liste des régimes autoritaires en 2006 à celle des démocraties qualifiées « d'hybrides » en 2008.