La phase retour se présente sous de mauvais auspices pour l'ASM Oran qui se trouve à présent troisième potentiel relégable à la veille de son déplacement à Saida. Finalement, la fausse éclaircie évoquée après la victoire sur l'ASO n'a fait que tromper l'opinion publique. Sinon, comment expliquer cette chute de l'ASMO qui est retombée dans ses travers en concédant sa première défaite à domicile de la saison ? Ce revers face à la JSMB a suscité la réaction de certains supporters qui n'ont épargné ni la direction ni le staff technique. Face aux Bejaouis, il faut reconnaitre que les asémistes sont passés à côté d'un carton, notamment en première période où l'ASMO s'est illustrée par une anarchie dans le jeu flagrante et des joueurs limités techniquement, sans oublier un entraineur, Slimani, qui a passé tout son temps à contester les décisions de l'arbitre, ce qui a déconcentré les joueurs. A présent, les asémistes sont sérieusement menacés par la relégation et se trouvent en position de troisième relégable après l'éclatante victoire de l'USMH à El Eulma. Certes, l'aspect financier est pour beaucoup dans cette situation déplorable, mais cela n'explique pas tout. Nous avons essayé de contacter les dirigeants du club pour en savoir plus et éclairer l'opinion, mais en vain. Tous nos appels furent voués à l'échec. Devant la gravité de la situation du club, il est vrai que l'urgence demeure le sauvetage de l'équipe. Aujourd'hui, Slimani, annoncé comme le messie de l'équipe, fait face d'ores et déjà à une campagne de dénigrement de la part de nombreux fans. Il lui est reproché une mauvaise gestion technique de l'équipe «qui a coûté une défaite à Blida», selon eux. D'autres estiment que le groupe a été mal préparé psychologiquement lors de cet important choc contre la JSMB, d'où ce comportement inexplicable des joueurs, y compris les remplaçants, envers l'arbitre et le deuxième assistant. Sid Ahmed Slimani a essayé de justifier cet échec, mais cela n'a convaincu personne. «Je pense que nous avons raté le match durant la première demi-heure au cours de laquelle nous étions hors sujet. Ce dont a profité l'adversaire pour inscrire deux buts. Nous nous sommes repris par la suite, et nous avons dominé le match, mais le manque d'expérience et le manque d'efficacité nous ont fait défaut. Je reconnais que nous avons perdu trois points précieux, il nous reste à présent à travailler pour essayer de compenser ce déficit lors des prochains matches», a-t-il affirmé. Le problème à l'ASMO est lié au faible niveau des joueurs, notamment les nouvelles recrues. Il est très difficile d'assurer le maintien dans l'antichambre de l'élite avec des éléments venus de divisions inférieures ou manquant de compétition. Alors, qui recrute quoi à l'ASMO ? Là, les avis divergent. Selon certains dirigeants qui ont voulu garder l'anonymat, c'est Slimani qui aura été derrière la venue de l'attaquant Djefaili, le milieu de terrain, Ensaâd, qui sont bien loin des critères exigés pour revêtir le maillot de l'ASMO. D'autres affirment que c'est Seddik Abdenour, bénéficiant de la bénédiction de certains membres influents, qui s'est chargé de cette opération. Mais, les plus proches insistent qu'un manager proche de l'équipe, qui a été pratiquement derrière l'arrivée de tous les nouveaux joueurs. En somme, l'ASMO est en train de «récolter ce qu'elle a semé» et une prise de conscience est plus que nécessaire pour éviter la débâcle à une formation asémiste, désormais habitée par le spectre de la relégation. Face à cette situation, les dirigeants commencent à se rejeter la balle, et là c'est grave !