Sid Ahmed Slimani n'est plus l'entraineur de l'ASMO. C'est la décision prise lors d'une rencontre tenue avant-hier entre certains responsables du club. Contacté, un dirigeant, qui a requis l'anonymat, nous a confirmé cette information. Pour éclairer l'opinion publique, nous avons essayé de joindre les responsables asémistes, mais en vain, tous nos appels étant voués à l'échec. On croit savoir que c'est Salem Laoufi, présent lors du match à huis clos face à la JSMS, qui est pressenti pour un éventuel retour à la barre technique pour la suite du championnat. Faire du nouveau avec du vieux est devenu une marque déposée à l'ASMO. Cela sera-t-il suffisant pour sauver l'ASMO du purgatoire ? Nous en doutons, car le mal est beaucoup plus profond. Les conflits internes pour des intérêts personnels et la gestion anarchique sont les deux raisons principales de cette calamité. Les décisions sont-elles prises par le conseil d'administration ? Qui recrute qui à l'ASMO ? Là, les supporters et même certains dirigeants accusent ouvertement le manager Seddik Abdenour qui, fort du soutien de quelques responsables, s'est accaparé du recrutement et même de la gestion technique de l'équipe. Sur quels critères s'est-il basé pour gérer ce volet sensible ? Contacté, ce dernier est aux abonnés absents depuis vendredi. Pourquoi a-t-on recruté les Hichem Cherif, Aguid, Bentiba et Mebarki pour les libérer à la fin de la phase aller ? Sur quelle base a-t-on engagé les Zaidi (MBH), Belaâroussi (ASAM), Ferahi (MCEE), Saci (ASAM) qui n'ont rien apporté à l'équipe ? Encore plus, le mercato hivernal a été un fiasco cinglant. Aussi, la venue de Slimani s'est avérée comme une erreur de casting puisque ce dernier a échoué dans sa mission avec un effectif très limité. Tous ces paramètres ont fait que l'ASMO est devenue l'un des principaux potentiels à la relégation. Aujourd'hui, qu'on le veille ou non, l'ASMO est en train de payer cash l'indiscipline des joueurs ainsi que la gestion anarchique de certains dirigeants qui ont totalement abandonné leur équipe à un moment crucial pour son maintien. Tout le monde a été surpris par l'absence totale des responsables asémistes, qui ont abandonné l'équipe au moment où elle avait grandement besoin de soutien. Le prochain match à El-Harrach face à l'USMH, le premier non relégable, s'annonce décisif pour le maintien des asémistes. Une victoire des Harrachis permettrait à ces derniers d'avoir la bagatelle de six points d'avance sur leurs rivaux oranais, et surtout un goal-average particulier favorable. Lors de ce duel, les «Vert et Blanc» seront privés de Benouis, suspendu, et probablement de Kerroum. En tous les cas, les fans asémistes sont désorientés, et seul un miracle pourrait sauver leur équipe de la relégation. A présent, le problème à l'ASMO, qui dispose d'un groupe de joueurs avec un déficit considérable sur le plan technique, réside dans un calendrier très difficile à négocier. Les autorités sont interpellées pour trouver les solutions afin d'éviter à Oran une nouvelle mascarade à la veille des Jeux Méditerranéens. Annoncée comme prétendant à l'accession, l'ASMO se trouve à présent confrontée à un avenir incertain. Certes, le volet financier a influé négativement sur la bonne marche de l'équipe, mais cela n'explique pas cet énorme échec.