83.000 cas de divorce ont été enregistrés en 2018 sur le territoire national, dont une bonne partie concerne des couples qui ont convolé en justes noces 3 à 4 années plus tôt, selon le chef de service culturel de la direction des affaires religieuses de la wilaya de Constantine, Abelhakim Khalfaoui. Cette déclaration nous a été faite en marge d'une session de formation sur «le phénomène du divorce entre les règles religieuses et la réalité du terrain». L'objectif de cette session, ajoute-t-il, est de participer un tant soit peu à limiter l'ampleur des dégâts sociaux du divorce, surtout chez les nouveaux mariés. Il s'agit aussi, indique ce responsable, de présenter la vision la plus juste possible des fondements de la vie conjugale aux jeunes couples et aussi au moins jeunes, dans le sens de comment en assurer la bonne gestion. Le grand problème qui peut survenir après le mariage, c'est bien évidemment le divorce entre l'interdit et le licite, en considération que ce dernier est régi par des règles établies par notre religion. Ces règles qui lui donnent une morale religieuse et psychologique, seront traitées par des spécialistes lors de cette session de formation, fait-il savoir. «Notre rôle est surtout d'apporter les conseils qu'il faut pour éviter d'aller au divorce qui demeure la solution extrême. Dans de nombreux cas ce sont des futilités qui en sont à l'origine surtout pour les mariages récents». Dans une précédente session «nous avons traité des relations conjugales et des difficultés qui peuvent surgir du fait de la contradiction qui existe entre les rêves colorés de rose, de cette relation, et les dures contraintes de la réalité que rencontre le couple». La direction des affaires religieuses de la wilaya a programmé une autre rencontre autour du thème «Khol'a» (le droit au divorce de la femme), autre phénomène qui connaît une certaine ampleur dans notre société, le 7 du mois de mars prochain en coordination avec l'université des sciences islamiques, Emir Abdelkader. «Il s'agit pour nous de poursuivre l'évocation et le traitement des différents aspects du mariage, qui représente à nos yeux une question sacrée», affirme-t-il.