Les gérants des autos-écoles affiliés à l'UGTA, à l'UGCAA et à l'Organisation nationale des auto-écoles ONAE ont demandé, jeudi lors d'une rencontre organisée au siège du ministère des Transports, le gel du cahier de charges a indiqué, hier, M. Yagoubi président de l'ONAE «Nous avons demandé le gel de ce document et également à revoir tous les articles mentionnés et qui ne vont pas dans l'intérêt du collectif. Lors de ce conclave, les professionnels des trois syndicats ont été unanimes quant au contenu de ce cahier de charges qui désormais, suscite l'inquiétude chez les gérants des auto- écoles, a précisé notre interlocuteur précisant que l'occasion a été saisie pour débattre tous les points dont celui relatif à l'âge du véhicule pour la formation des candidats pour l'obtention du permis de conduire et qui est fixé, selon le cahier de charges, à moins de 5 ans, une condition que le collectif rejette catégoriquement tant que le contrôle technique révèle la conformité du véhicule. A cela s'ajoute l'agrément de l'auto- école qui doit être renouvelé tous les 10 ans, un autre point de discorde et que les gérants des auto-écoles qualifient de pénalisant pour l'exercice de cette activité. Outre ces conditions, le président de l'ONAE indique également que le livret de la formation est à revoir notamment pour les différentes spécialités. Ils demandent également l'informatisation du code de la route et l'application de la classification internationale pour ce qui est de l'âge du candidat pour l'obtention du permis de conduire que ce soit pour le léger ou le lourd . Les professionnels se sont également penchés sur l'autre volet lié à la délivrance des nouveaux agréments où l'on exige une expérience de 7 ans pour les moniteurs, une autre mesure qui n'est pas du goût des gérants des auto-écoles qui demandent 5 ans d'expérience. Pour ce qui est du tarif de la formation, celui-ci est fixé à 34.000 DA pour l'obtention du permis de conduire catégorie B. La durée de la formation pratique est de 30 heures alors que celle théorique est de 25 heures. Pour rappel, l'organisation avait réclamé lors de plusieurs rencontres dont celle organisée en avril dernier un tarif unifié lequel sera fixé à travers tout le territoire national pour l'obtention du permis de conduire. Ce tarif unifié permettra de mettre un terme à la concurrence déloyale et surtout, il va élever le niveau de la formation. Ils avaient exigé de fixer l'âge minimum pour la catégorie C1 à 20 ans, afin de permettre au candidat d'obtenir l'expérience requise pour passer le C2. D'autres revendications ont été aussi formulées par le collectif et concernent la modernisation des examens théoriques à travers l'informatisation. Une démarche à laquelle adhère l'ONAE de sorte que ce processus va contribuer à aller de l'avant et à se conformer aux normes internationales en matière d'examens, de résorber le déficit flagrant d'inspecteurs et d'atténuer la pression. La corporation appelle les responsables à imposer une distance suffisante entre les auto-écoles qui sera fixée entre 500 et 1.000 m. Notons par ailleurs que les gérants des auto-écoles ont toujours signalé l'inexistence de centres d'examens ou circuits d'apprentissage, à travers le pays. Cette situation les a contraints à exercer dans des terrains vagues, sans aucune sécurité. Notons, par ailleurs, que les professionnels optent pour la tenue d'ateliers avec le ministre des Transports afin d'élaborer un nouveau cahier de charges qui prend en considération l'ensemble de leurs préoccupations.