Lancées depuis plus de six mois, sur instructions du wali d'Oran, les opérations de démolition des constructions illicites au niveau des communes de la daïra d'Aïn El Turck se poursuivent toujours. Selon un récent bilan établi par les services techniques de la daïra d'Aïn El Turck, près de 200 constructions et extensions illicites ont été démolies durant les six derniers mois. Nos sources indiquent qu'avec la démolition dernièrement d'une dizaine de constructions illicites au niveau des localités de la Madrague et Coralès et une vingtaine d'autres à El Ançor, le bilan des démolitions s'élève à près de 200 constructions et extensions éradiquées. En effet et selon le décompte établi par les communes de la daïra d'Aïn El Turck, ces constructions illicites ont été démolies à Aïn El Turck, Bousfer, Mers El Kébir et El Ançor. Une grande partie de ces constructions et extensions illicites étaient érigées sur le domaine public, sur les plages ou sur des terres agricoles. En effet, la lutte contre le phénomène des constructions et autres extensions illicites, qui ont enlaidi les prestigieux paysages de la wilaya d'Oran, semble à priori être le cheval de bataille pour le wali d'Oran, qui a instruit, lors d'un conclave, les premiers responsables des neuf daïras à s'atteler à l'éradication définitive de la bidonvilisation. C'est ainsi que les maires des quatre municipalités côtières essaimées à travers la contrée d'Aïn El Turck ont pris le taureau par les cornes pour se mettre au diapason avec les autres responsables des circonscriptions de la wilaya d'Oran dans cette vaste opération de réhabilitation, qui vise à la récupération de dizaines d'hectares de superficies occupées par des regroupements de masures hideuses. A ce titre, dans la commune d'El Ançor, il importe de signaler qu'une trentaine de constructions illicites ont été démolies et une vingtaine d'autres à Haï Zohour (ex-Roseville), sur la partie haute de la municipalité de Mers El Kébir. Ce bidonville, qui était devenu une véritable plaie ayant enlaidi le paysage de cette municipalité, longtemps décrié par les riverains de Roseville, en particulier et des habitants demeurant dans les alentours immédiats, en général. L'éradication de ce bidonville instruite par le wali a finalement suscité un grand ouf de soulagement chez les habitants de Mers El Kébir. Notons encore dans ce registre que, dans ce même cadre de lutte contre le phénomène des bidonvilles, onze autres constructions illicites ont été ciblées par une opération similaire trois mois auparavant, à l'orée d'une zone boisée, située sur le site d'Aïn Khadija, sur les hauteurs de cette commune. Trois constructions illicites, faisant office de garages à bateau, qui ont été érigées sur la plage de Beau séjour, dans la commune d'Aïn El Turck, ont aussi fait l'objet d'une démolition. Cette dernière opération a notamment permis de récupérer un grand espace sur la principale plage de cette commune, qui accueille des millions d'estivants chaque année. D'autre part, 25 constructions illicites ont été rasées au niveau de la coopérative Ghoulam Allah, à Sidi Hamadi et Gueddara. A Haï Dadayoum dans la commune de Mers El Kébir, vingt familles qui occupaient des habitations situées sur l'axe du nouveau projet portant sur la réalisation d'une route reliant Mers El Kébir à la corniche supérieure ont été relogées au nouveau pôle urbain de Oued Tlélat et le petit bidonville rasé. Selon une source proche du dossier, l'éradication définitive du phénomène des bidonvilles, au même titre que celle du commerce informel, sont inscrites parmi les priorités à concrétiser dans cette daïra côtière, qui vise à insuffler un sang nouveau au secteur du tourisme, véritable poumon économique pour cette partie de la wilaya d'Oran. Toujours est-il que les assiettes récupérées au terme de ces opérations de démolition seront destinées à accueillir des projets d'utilité publique, qui contribueront, entre autres, à redorer le blason de la capitale de l'Ouest.