Les épreuves du baccalauréat 2019 débutent aujourd'hui. Plus de 674.000 candidats se présenteront aux épreuves à travers le territoire national, répartis sur 2.339 centres d'examen. Le ministère de l'Education nationale assure que toutes les mesures pour sécuriser les épreuves sont prises, pour à la fois éviter la triche que pourraient commettre les candidats, mais surtout pour éviter toute fuite de sujets, comme c'était le cas lors des dernières sessions du baccalauréat. Ce qui est sûr, tous les candidats concernés sont informés des consignes à respecter et des sanctions encourues en cas de fraude, à travers une note d'information affichée sur la convocation des candidats. Les sanctions sont pour le moins dissuasives, le fraudeur s'expose à être dispensé d'examen de baccalauréat pour une durée de cinq ans pour les scolarisés et 10 ans pour les candidats libres. Il est bien précisé, à travers la note, l'interdiction formelle d'usage notamment d'appareils électroniques et des moyens de copiage classiques. Le ministère de la Défense nationale a équipé l'ONEC et tous les centres d'examen de brouilleurs sophistiqués pour éviter la diffusion des sujets sur les réseaux sociaux. Reste à savoir si les autorités vont procéder, tout de même, à la coupure d'Internet comme c'était le cas durant ces trois dernières années consécutives. Une fraude massive avait été enregistrée en 2016, qui s'est traduite par une large diffusion de sujets sur les réseaux sociaux, quelques minutes avant le début des épreuves. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a mobilisé pour l'occasion 18.000 policiers à travers le territoire national pour veiller à la sécurisation des examens du baccalauréat 2019. Les forces de police se déploieront également au niveau des périmètres extérieurs des centres d'examen et assureront l'acheminement et la distribution en toute sécurité des sujets d'examen à travers tous les centres ainsi que le transport des copies vers les centres de compostage. De son côté, le commandement de la Gendarmerie nationale a mis en place un dispositif sécuritaire spécial encadrant le déroulement des examens de fin d'année scolaire à travers un plan spécial prévoyant la mobilisation des moyens humains et matériels nécessaires au bon déroulement de ces examens au niveau des 48 wilayas et la sécurisation des centres d'examen et de leurs périmètres relevant des territoires de compétence de la Gendarmerie nationale. Pour sa part, la direction générale de la Protection civile a mis en place un dispositif opérationnel, fort de 39.000 agents d'intervention, tous grades confondus, ainsi que la mobilisation de 2.197 ambulances et de 1.338 camions anti-incendie. Mêmes procédures Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed a affirmé pour sa part que les procédures habituelles seront reconduites cette année, à l'instar de la demi-heure supplémentaire et des deux sujets au choix pour chaque matière et chaque filière. Concernant l'heure d'ouverture des centres d'examen du baccalauréat, le premier responsable du secteur a fait savoir que les portes seront ouvertes à 7H30 et l'entrée pour tous les candidats se fera à 8H00, soulignant que les retardataires pourront, jusqu'à 8H30, rejoindre les salles d'examen avec la consignation de leurs noms sur des registres de retard. Le ministre a tenu à préciser qu'aucun retard ne sera autorisé au-delà de cette heure (8H30). Les mêmes dispositions sont applicables pour les épreuves de l'après-midi qui débuteront à 15H00, a-t-il ajouté, expliquant que l'ouverture des portes aura lieu à 14H30, et que tout candidat retardataire verra son nom consigné sur le registre prévu à cet effet. Par ailleurs, le ministre a annoncé que des bus seront mobilisés, au niveau de chaque wilaya, pour assurer le transport des candidats des zones éloignées. A tire d'information, sur les 674.831 candidats dont 411.431 scolarisés et 263.400 libres, 54,56 % sont des filles, selon les statistiques du ministère de l'Education nationale. 4.226 candidats détenus passeront également les épreuves du baccalauréat répartis sur 43 établissements pénitentiaires agréés par le ministère de l'Education nationale en tant que centres d'examens, sous la supervision de l'Office national des examens et concours (ONEC). Les épreuves s'étaleront sur cinq jours.