Cette défaite, la première à domicile, du MCO a été diversement interprétée. Chacun y est allé de son propre commentaire pour analyser ces retrouvailles avec le MCA, dans le cadre du match avancé de la 5e journée. Mais la réalité du terrain a donné son verdict : ce n'est pas le MCA qui était trop fort, mais c'est le Mouloudia d'Oran qui était faible. En effet, la valeur technique individuelle a fait la différence dans ce classico. Mais, à notre avis, ce n'est pas la seule raison de l'échec des Oranais. Il y a l'absence totale des dirigeants, comme si le MCO est devenu orphelin de ses hommes. On évoquera aussi des joueurs n'ayant pas les capacités pour évoluer parmi l'élite, une gestion, ou plutôt une prise en charge, indigne d'un club prétendu pro, avec en plus sans président de conseil d'administration. Là, la faute incombe quelque peu à Chérif El-Ouazani pour avoir accepté une mission suicide. L'autre raison évoquée par les Mouloudéens d'Oran aura été la programmation de la LFP de Medouar Abdelkrim. Après un match à domicile où elle avait accueilli mercredi dernier le MCO, l'ASAM a vu son match retard face à la JSS (2e journée) programmé hier, alors que le Mouloudia d'Oran, qui avait évolué à Aïn M'lila, a été contraint de jouer son match avancé avant-hier, soit une journée supplémentaire de repos pour l'ASAM par rapport au MCO. Les gestionnaires du championnat ont-ils pris en considération le problème de récupération des joueurs oranais ? Ont-ils respecté le principe de mettre les équipes sur le même pied d'égalité ? Là, Cherif El Ouazani nous a fait savoir que la LFP a été saisie par écrit sans qu'aucune suite ne soit donnée. «Même Abdelkrim Medouar n'a pas daigné répondre à nos appels téléphoniques», affirmera le coach du MCO. L'autre mascarade, Cherif El-Ouazani et l'un de ses deux assistants, Sebbah Benyaâgoub, ont été, faute de contrats pour obtenir leurs licences, interdits du banc de touche ! A présent, l'entraineur et DG en même temps du MCO, accuse ouvertement les membres du CA de la SSPA, qui tardent à signer les documents en question, ce qui confirme que la nomination du coach du MCO n'a jamais été le premier choix des actionnaires. Ceci ne nous empêche pas de dire que le MCA a totalement mérité son succès au vu de la piètre prestation des locaux, qui n'ont, à aucun moment, pu rivaliser sur le plan technique et tactique. Pourquoi ? Les forces en présence se sont avérées disproportionnées lors de ce match où plusieurs joueurs sont passés à côté de la plaque, alors que certains choix ont suscité moult interrogations. A titre d'exemple, la titularisation de Fourloul, défenseur latéral, au milieu de terrain, dont la complémentarité avec Legraâ et Mansouri a laissé à désirer, alors que ce dernier a abusé de jeu individuel et dont les nombreuses temporisations ont freiné les offensives de l'équipe. Devant, l'isolement de Nadji et Hamia était flagrant, ces joueurs ne justifiant pas leur statut de recrues, au même titre d'ailleurs que les autres joueurs recrutés durant l'inter saison. C'est là où peut-être Cherif El-Ouazani, faute de moyens financiers il faut le reconnaitre, a failli à sa mission. Sans président, le MCO est toujours secoué par une crise administrative difficile à dépasser en raison des interminables conflits entre toutes les parties, même extérieures, du club. Par ailleurs, l'actuel président du WAM, Benamar Sofiane, contacté par nos soins, a confirmé sa volonté d'investir au Mouloudia d'Oran. Pour cela, l'ouverture du capital est plus que nécessaire.