Un cocktail sordide, mélange de coupures intempestives par intermittence de l'électricité, de perturbations d'AEP et d'irrégularité dans la collecte des ordures ménagères, qui perdure depuis la fin du mois dernier et prête le flanc à diverses spéculations sur la place d'Aïn El-Turck, suscite le courroux de la population. Un spectacle morbide s'offre au regard et agresse violemment l'odorat dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck. Tous les feux clignotent au rouge. Nous avons vainement tenté de contacter les intervenants dans cette situation de déliquescence sans pareille. Dans l'obscurité puante où des points lumineux indiquent la présence d'animaux nuisibles autour des bacs à ordures fendillés, sales, branlants et débordants d'une variété exécrable de détritus d'où dégouline un liquide gluant sur les trottoirs, l'absurde ambiance prévalant en ces lieux est lamentablement animée par cris stupides et hystériques, poussés par des conducteurs hilares d'engins tractant des citernes d'eau dans un vacarme de ferraille. Des habitants du quartier Commandant Ferradj, communément appelé douar Maroc, à l'instar d'autres riverains de différentes zones de la municipalité d'Aïn El-Turck, abordés à ce propos par Le Quotidien d'Oran, ont vivement dénoncé « l'insolent laxisme des responsables concernés face à cette situation de pourrissement, dans toute l'acceptation du terme. Imaginez un peu une maison dépourvue d'eau courante, d'électricité et entourée d'amas d'ordures ménagères et vous comprendrez ce que nous endurons à notre époque. C'est aberrant et impardonnable ! Nous sommes logés à l'enseigne de l'âge de la pierre et encore ! Nous interpellons le wali pour mettre un terme au véritable calvaire auquel nous sommes durement confrontés depuis des jours et faire en sorte d'accorder les violons pour procéder à l'assainissement définitif de cette situation, exécrable sur tous les points, qui n'a que trop perduré au grand dam de toute une population ». Il importe de noter dans la même foulée que les opérateurs privés de la collecte des ordures ménagères se sont rassemblés, jeudi, devant le siège de la direction de l'hygiène et de l'assainissement de l'APC d'Oran, et ce, pour réclamer leurs arriérés des années 2014 et 2015. Les contestataires ont également interpellé le wali d'Oran pour intercéder en leur faveur. Les protestataires revendiquent le versement des mois impayés des années 2014 et 2015. «Nous avons respecté toutes les procédures administratives et nous avons aussi déposé nos dossiers au service des finances de l'APC mais nous n'avons encore rien vu venir », se sont insurgés des contestataires, qui ont fait remarquer qu'ils « attendent toujours aussi les versements de sept (7) mois de salaire de l'année en cours ». A vrai dire, et selon notre interlocuteur, toutes les démarches ont été entreprises pour la régularisation. Cette situation semble à priori être à l'origine du sordide prévalant à Aïn El-Turck, uniquement en termes de collecte d'ordures et ce, au même titre qu'à Oran.