Le désarroi se lisait, dans la matinée d'hier, sur les visages des familles qui tentent de survivre dans des conditions épouvantables dans des habitations rudimentaires constituant l'immense bidonville, s'étendant sur la partie basse des localités de Claire Fontaine et Paradis-Plage, sur le territoire du chef-lieu de la daïra d'Aïn El Turck. Selon le constat, les averses, qui ont redoublé de force dans la nuit du lundi au mardi, ont provoqué des inondations dans nombre de ces masures, situées dans cette zone lamentablement exposée à la furie des eaux pluviales. La force de la nature a suscité la peur parmi les occupants de ce bidonville, qui a tendance à s'étendre au fil des jours, à la faveur de la stupide indifférence des uns et des autres. Les familles sinistrées, ayant élu domicile dans ce regroupement de constructions illicites ont passé une nuit blanche, de crainte que leurs masures ne s'effondrent sur leur tête pendant leur sommeil. Selon des sources concordantes, des effondrements et des inondations ont été signalés dans ce bidonville qui longe la façade maritime desdites localités. Hier matin, les riverains demeurant dans cette zone, étaient pour la plupart afférés à réparer les dégâts causés la veille par les averses. Certains, qui ne semblent pas avoir fermé l'œil durant la nuit, ont carrément fait sortir leurs meubles et autres effets personnels pour dégager la boue, qui a été drainée par les eaux pluviales à l'intérieur de leurs habitations. Les abords immédiats du regroupement de constructions illicites, se sont carrément transformés en de véritables marécages dans lesquels ont pataugé les habitants. Toujours est-il que ce navrant état de fait, constitué essentiellement d'incartades et de laisser-faire manifeste, a été mis à nu par les intempéries de ces dernières 24 heures. Les nombreuses familles qui on élu domicile dans ce site d'habitat précaire, ont lancé hier un appel pressant au wali d'Oran pour les intégrer dans les prochaines opérations de relogement. Selon des habitants du site, à la moindre averse, leurs habitations « prennent l'eau » et ils se retrouvent souvent dehors de crainte d'être emportés par les eaux d'autant que le site se trouve en contrebas et reçoit de plein fouet les eaux charriées à partir de la partie haute. « Nous n'avons d'autre espoir qu'une intervention du wali pour mettre un terme à notre calvaire qui dure depuis plusieurs années » affirment les habitants.