Des familles, demeurant dans des habitations précaires au niveau de la partie basse de la municipalité d'Aïn El Turck, qui ont été durement touchées par les intempéries, ont une fois de plus saisi les responsables locaux et se sont regroupées au niveau du siège de l'Apc et celui de la daïra pour revendiquer leur relogement. Certaines de ces familles, dont les maisons ont été envahies par les eaux pluviales en furie, ont confié au Quotidien d'Oran « qu'ils sont en possession d'un reçu de dépôt pour une demande d'un logement datant de plus de dix années » en exhibant les documents afférents. Ces mal-logés affirment qu'ils sont confrontés au problème des inondations après chaque averse, et qu'ils attendent un relogement depuis plus de deux décennies. Nos interlocuteurs s'interrogent notamment sur les raisons qui entravent les projets de réalisation de logements dans la daïra d'Aïn El Turck. Ils citeront le cas de la suspension des travaux du projet de réalisation d'une cité de 300 logements sociaux dans le quartier El Bahia et celui de 500 logements de la même formule près d'El Qaria. Nos interlocuteurs parmi lesquels figurent des demandeurs de logements qui ont déposé des dossiers au niveau des services concernés de l'OPGI depuis des décennies ont revendiqué leur inscription sur la liste des postulants du programme de 6.800 logements pour la formule « à points », qui a été annoncée par le wali d'Oran. « Des listes de bénéficiaires seront affichées le mois prochain alors que nous, nous n'avons même pas reçu la visite d'une quelconque commission », assurent-ils. Nos interlocuteurs ont fait également remarquer « qu'ils sont durement confrontés à des conditions déplorables dans les habitations rudimentaires qu'elles occupent depuis des années ». Ces familles ont tenu également à souligner que « la commission d'attribution chargée d'étudier les dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur cas, puisque jusqu'à présent, aucun demandeur ayant déposé son dossier dans les années 90 et bien avant n'a obtenu un logement et ce, en dépit des nombreuses promesses formulées par les responsables qui se sont succédé ces dix dernières années dans la daïra d'Aïn El Turck ». En effet, les extensions et les constructions illicites au bord de la mer, comme à titre d'exemple le bidonville qui s'étend de la localité côtière de Paradis-Plage jusqu'à celle de Claire Fontaine, ont été les plus touchées par l'envahissement des eaux pluviales ces dernières 24 heures. Les occupants des masures érigées sommairement et constituant cet immense bidonville, ont été durement confrontés par ces intempéries et ce, au même titre que ceux qui ont élu domicile dans les garages à bateau. Selon nos sources, la Protection civile, qui n'a signalé fort heureusement aucun incident majeur lors de ces intempéries, n'a cependant pas chômé lors des dernières dégradations des conditions météorologiques et a eu à intervenir à plusieurs reprises. Les motos-pompes ont été nécessaires dans la plupart des interventions des agents de la protection civile pour l'évacuation des eaux de l'intérieur des habitations. Toujours est-il qu'hier lorsque les averses ont quelque peu cessé, des riverains et des commerçants de certains quartiers, essaimés à travers ladite municipalité, ayant vraisemblablement perdu tout espoir d'une quelconque opération de restauration, ont, bon gré mal gré, retroussé leurs manches pour évacuer les eaux pluviales qui ont stagné sur les chaussées et ont même envahi les trottoirs dans certaines zones.