Le Syndicat national des magistrats (SNM) a annoncé sa décision de suspendre la grève et de reprendre le travail à compter de ce mardi, après midi. Le président du SNM Issaâd Mabrouk a précisé que la décision de suspension de la grève qui a duré plusieurs jours intervient "après des médiations de bonnes volontés", ajoutant que les magistrats "ont répondu favorablement au dialogue à la lumière des circonstances que traverse le pays". Les dernières déclarations des magistrats et notamment les communiqués incendiaires de leur syndicat et de leur club, après les incidents enregistrés dans l'enceinte du tribunal d'Oran, ne présageaient nullement un tel dénouement ce cette crise majeure et inédite dans le secteur de la justice. Les magistrats avaient haussé le ton, allant jusqu'à demander le départ du ministre de la justice. Le ministère lui avait saisi la justice qui a déclaré la grève illégale. Un représentant du département de Zeghmati avait même qualifié l'action des magistrats de «rébellion» et de «désobéissance». Dimanche, le président du SNM avait été reçu par le président du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), M. Bouzid Lazhari auquel «un exposé détaillé sur la situation préoccupante que connaît le secteur». Le président du CNDH a promis à la délégation "de transmettre, aux autorités concernées, ses propositions visant à résoudre la crise", appelant tout un chacun à faire preuve de haut sens des responsabilités pour aboutir à une solution qui préserve l'intérêt suprême du pays". Pour rappel, la grève des magistrats avait été déclenchée en signe de protestation contre le mouvement ayant touché près de 3000 d'entre eux. La grève des magistrats a eu pour effet, le report du jugement de plusieurs affaires, alors que des détenus qui attendaient le prononcé de verdicts dans des affaires les concernant ont vu ces derniers reportés et à plusieurs reprises, pour certains d'entre eux.
