Belhadj Ahmed a réagi avant-hier quant à l'irrégularité de la dernière AG extraordinaire des actionnaires, transformée en réunion d'urgence tenue à l'hôtel Le Méridien au cours de laquelle il a été décidé d'entamer une action judiciaire contre Baba. Ce dernier a pris tout le monde à contre-pied et a remis des documents, à l'exception du bilan qui se trouve au niveau du comptable. Le club n'est pas à l'abri d'une crise financière, car aucune réunion du conseil d'administration ou AG des actionnaires ne s'est tenue pour trouver des solutions et permettre au club de retrouver sa stabilité. Aujourd'hui, le MCO est pris en otage, devenant un centre de conflit d'intérêts. Certains actionnaires inconscients persistent dans le bricolage et le double langage sans se soucier du danger qui guette le MCO. C'est la raison qui pousse actuellement les supporters à exiger le départ de tous les actionnaires sans exception, d'autant plus que certains investisseurs, selon notre source, ont émis le vœu d'intégrer la SSPA / MCO, à condition que la situation s'éclaircisse sur le plan juridique et que les malintentionnés, qui gravitent autour, libèrent le champ. La question qui se pose actuellement est de savoir si la situation connaîtra un dénouement final. Là, c'est l'indécision car le fameux bilan 2018 n'est pas approuvé par les actionnaires comme l'exige la réglementation. Qui est habilité à remettre les documents et représenter la SSPA / MCO au niveau de la DCGF ? A quand la tenue de l'AG des actionnaires pour élire un nouveau président pour débloquer un tant soit peu la situation ? A présent, une seule solution est envisageable. Il s'agit de l'intervention du wali d'Oran, laquelle est indispensable pour mettre fin à la mascarade au sein d'un club qui n'a pas renoué avec les consécrations depuis plus de vingt ans. Est-il concevable que sur 18 actionnaires, seuls les habitués manifestent leur présence pour seulement préserver leurs intérêts ? Le MCO est devenu un canal grandiose pour s'approcher des autorités locales et autres institutions étatiques. Devant cette malheureuse et regrettable situation, les supporters veulent mettre à profit le huis clos du match MCO - USB pour organiser une marche qui est prévue cet après-midi pour la venue d'une société et le départ de tous les actionnaires, notamment ceux à l'origine du conflit juridique ayant mis le Mouloudia dans un engrenage indescriptible. Le public mouloudéen exige aujourd'hui du sang nouveau et des profils sans antécédents. Ce qui sera certainement très difficile à réaliser tant que les actionnaires tiennent en otage le club et « nagent » dans la confusion juridique ayant amené le club à être sérieusement menacé par la DCGF. « C'est une honte à tous les niveaux et une mascarade cynique avec des manipulations commandées par des intérêts », affirmera un vieux fan du MCO. « C'est le comble de l'hérésie. Peut-on encore rêver de jours meilleurs », se lamente un autre admirateur des « Rouge et Blanc » avec beaucoup d'amertume. Pourtant, le regretté Kacem Elimam a bel et bien laissé un message avant sa disparition. « Il faut lutter pour la survie du club », avait-il dit. Mais cela n'a pas été pris en considération, et le club se démène dans une crise sans précédent. Au final, on se demande s'il y a encore des chances pour que ce club retrouve son lustre d'antan et la place qui devrait être la sienne et si elle incitera un jour la venue de solides investisseurs, d'hommes intègres et compétents. C'est du moins le rêve de ces milliers d'inconditionnels du Mouloudia d'Oran.