«Il est impératif que les documents exigés soient déposés à la DNCG sous quinzaine à compter du 10 novembre 2019. Dans le cas contraire, votre SSPA sera éligible à la dissolution en application de l'article 715 bis 20 du code de commerce qui entraînera, par voie de conséquence, le non engagement de votre club dans le championnat professionnel de la saison 2020/2021». C'est le contenu de la correspondance de la FAF transmise au club et au DJS d'Oran. Ainsi donc, le MCO est sous la menace de sanctions de la FAF pour n'avoir pas remis des documents comptables et administratifs exigés par la nouvelle direction nationale de contrôle et de gestion. Alors, le MCO bénéficiera-t-il de la licence professionnelle la saison prochaine ? Les actionnaires, ou plutôt le conseil d'administration, sont-ils réellement conscients du danger qui plane sur l'avenir du club ? Peuvent-ils présenter les documents et dénouer la crise ? Une question sans réponse pour l'instant. Mais c'est dans cette perspective que Cherif El-Ouazani a invité, par huissier de justice, les membres du conseil d'administration pour les sensibiliser de la situation juridique de la SSPA que l'on peut qualifier de confuse. Trois membres ont répondu présents, Youcef Djebarri, Bessedjarari Nasreddine et Habib Benmimoun, alors que Belhadj, Chorfi Kheireddine, Tayeb Mehiaoui et Bencheni Charef, ou son représentant Abdelkader Benzerbadj, étaient absents. La réunion s'est tenue à huis clos et en présence de deux membres de la DJS, Chibani Bahi Amar et Benabou Mustapha. Ensuite, les présents ont tenu un point de presse à la fin des travaux pour éclairer l'opinion. Prenant la parole, Youcef Djebarri nous a fait part des décisions prises. La principale aura été l'organisation « mardi prochain à l'hôtel Meridien d'une assemblée générale des actionnaires pour élire le nouveau président en remplacement de Baba et un nouveau conseil d'administration », a-t-il affirmé. A cet effet, nous avons appris également la nomination d'un nouveau DG en remplacement de Cherif El-Ouazani, qui souhaite retrouver sa fonction originelle d'entraîneur en chef. A présent, tout reste tributaire de l'AG de mardi prochain. Une situation qui risque de mettre le club en péril. Cherif El-Ouazani, lui, envisage de remettre les clés. « Comment voulez-vous travailler alors que je ne possède même pas un contrat de travail ? Sincèrement, je ne peux supporter tout seul le poids de cette situation », nous a-t-il avoué. Bizarre, la SSPA est devenue, par la force des choses, inexistante sur le plan juridique. Voilà où en est arrivé le Mouloudia d'Oran. Au fait, pourquoi le conseil d'administration n'a pas daigné convoquer une AG pour élire le successeur de Baba ? Là, et selon nos informations, le nom de Sofiane Benamar est annoncé à la tête du Mouloudia d'Oran. Selon une source proche du dossier, l'actuel président du WAM a déjà acheté les actions de Larbi Abdelillah et celles de Bencheni Charef. Mais la question reste posée : comment Benamar peut intégrer la SSPA et acheter des actions alors que le capital n'a pas été ouvert ? Bizarre ! En tous cas, c'est encore l'indécision qui plane car au MCO, on a pris l'habitude de ces situations douteuses qui servent les intérêts de ceux qui s'autoproclament serviteurs du Mouloudia. Ils ne sont là que pour soutenir tel ou tel président pour des raisons que tout le monde connaît. Ainsi, les traditionnelles guerres des clans et des luttes pour le pouvoir continuent sur fond de divergences et de divisions qui risquent de mener le Mouloudia au fond du gouffre. En somme, le pire est donc à craindre pour ce club légendaire qui en est à sa vingt troisième saison sans le moindre titre, au moment où les autres clubs enrichissent leurs palmarès et participent d'une manière régulière aux compétitions continentales.