Le procès de l'ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), Abdelghani Hamel, poursuivi en compagnie de 5 membres de sa famille et d'une dizaine de hauts fonctionnaires de l'Etat, dont d'anciens walis, dans des affaires liées à des détournements de foncier et d'enrichissement illicite présumé, devrait s'ouvrir ces jours-ci, au niveau du tribunal de Sidi M'hamed à Alger, a-t-on appris, hier, de sources concordantes. En plus de l'ex-DGSN et 5 membres de sa famille, le procès concerne également pas moins de 7 anciens walis, dont trois walis successifs d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, Abdelghani Zaâlane et Mouloud Cherifi, l'ex-wali de Chlef, Mohamed El Ghazi, l'ex-wali de Tipaza, Abdelkader Kadi, l'ex- wali d'Alger, Abdelkader Zoukh et l'ex-wali de Tlemcen, Zoubir Bensebbane. Abdelghani Hamel et ses quatre enfants avaient été placés en détention provisoire par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'Hamed pour des faits à caractère pénal, avait annoncé le 5 juillet dernier la Cour d'Alger dans un communiqué. Outre M. Hamel, ses trois fils et sa fille, le juge d'instruction avait également ordonné le placement en détention provisoire de deux fonctionnaires, à savoir l'ancien DG de l'OPGI d'Hussein Dey (identifié par les initiales R.M.) et l'ancien directeur des Domaines de la wilaya de Tipasa (B.A.). L'épouse du général El Hamel a quant à elle été placée sous contrôle judiciaire, alors qu'un promoteur immobilier, également auditionné dans le cadre de cette affaire, avait été mis en liberté. En effet, et après l'ouverture d'une enquête préliminaire par la brigade de recherche de la gendarmerie nationale de la wilaya d'Alger et sur instruction du procureur de la République près le Tribunal de Sidi M'hammed, 16 personnes au total avaient été présentées le 4 juillet dernier au parquet pour des faits à caractère pénal. Le procès concerne également 13 personnes morales, représentant des sociétés détenues par la famille d'El Hamel. Limogé le 26 juin 2018 par décret présidentiel qui a mis fin à ses fonctions à la tête de la Direction Générale de la Sûreté Nationale, l'ex-DGSN connaitra ses premiers déboires judiciaires le 27 avril 2019, lorsqu'il est convoqué pour la première fois par la Justice pour répondre des griefs ayant trait à des «activités illégales, trafic d'influence, détournement de foncier et mauvaise utilisation de la fonction». Il est officiellement inculpé et placé en détention provisoire à la prison d'El Harrach le 5 juillet 2019.