Son épouse, également entendue par la justice dans le cadre de la même affaire, a été placée sous contrôle judiciaire. L'ancien directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) Abdelghani Hamel, limogé en juin 2018, ainsi que ses 4 enfants (3 garçons et une fille) ont été placés en détention provisoire à la prison d'El-Harrach hier par le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed. Sa femme, également entendue par la justice dans le cadre de la même affaire, a été mise sous contrôle judiciaire. Le général Hamel et sa famille sont poursuivis pour détournement de foncier et enrichissement illicite. Selon un communiqué du parquet, la famille Hamel possède 13 entreprises. Au total, dix-neuf personnes ont comparu entre jeudi et vendredi devant la justice, parmi lesquelles d'anciens ministres et walis et des responsables de promotions immobilières. Il s'agit pour les hauts fonctionnaires de l'Etat de l'ex-ministre des Travaux publics et des Transports et ancien wali d'Oran Abdelghani Zaâlane, d'Abdelmalek Boudiaf, qui a occupé le poste de ministre de la Santé et wali d'Oran, de l'ex-ministre de l'Agriculture et du Développement rural Abdelkader Kadi, anciennement wali de Tipasa, et de l'ancien wali d'Alger Abdelkader Zoukh. Les dossiers de ces derniers ont été transférés par le parquet d'Alger à la Cour suprême dans le cadre de la procédure du privilège de juridiction dont bénéficient les hauts fonctionnaires de l'Etat pour "octroi d'indus avantages" à la famille Hamel. Abdelghani Zaâlane est déjà sous le coup d'un contrôle judiciaire dans les affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout. Il fait aussi partie des douze personnes qui ont été déférées devant le tribunal de Sidi M'hamed, le 3 juillet, pour financement occulte de la campagne électorale du cinquième mandat. Abdelkader Zoukh est cité, lui, dans l'instruction en cours autour du patron de Cima Motors. Par ailleurs, dans la même affaire, un ancien directeur de l'OPGI d'Hussein Dey a été entendu et mis sous mandat de dépôt, selon toujours le communiqué du parquet, qui cite également la mise en détention de l'ancien directeur du domaine de Tipasa. Le juge d'instruction a ordonné, au cours de la même journée, l'approfondissement de l'enquête menée par la gendarmerie. Démarche qui pourrait aboutir à l'extension de compétences géographiques du tribunal et même des délits. Pour rappel, l'ancien DGSN a été auditionné fin avril par le juge d'instruction près le tribunal de Tipasa dans le sillage des enquêtes ouvertes sur des affaires liées à des activités illégales et de trafic d'influence. Début mai, il a été entendu en tant que témoin dans le cadre de la tentative d'introduction de 701 kg de cocaïne au port d'Oran, le 29 mai 2018. Le 16 juin, Hamel a comparu également en tant que témoin devant le tribunal de Blida dans le cadre de l'affaire de l'ex-chef de sûreté de la wilaya d'Alger Nourredine Berrachedi, sous mandat de dépôt, depuis le 3 juin dernier, pour exploitation de ses fonctions et abus de pouvoir au profit de Kamel Chikhi, principal accusé dans l'affaire des 701 kg de cocaïne.