«650 000 emplois sont perdus à cause de la crise économique», a déclaré hier le nouveau président du Forum des chefs d'entreprises (FCE), M. Sami Agli. S'exprimant sur la Chaîne 3, M. Agli a appelé solennellement le nouveau président de la République élu à prendre des mesures d'urgence pour remettre l'économie sur les rails. Cette dernière est aujourd'hui complètement plombée, a déclaré le président du FCE, tous les secteurs nécessitent des réformes. Les dernières décisions de l'ABEF (Association des banques et établissement financiers), cite-t-il à titre d'exemple, risquent de plomber davantage l'économie déjà en berne. La «mauvaise gouvernance» a tué l'acte d'investir. «Il faut revoir l'ensemble des lois qui sont mort-nés», dit-il en soulignant qu'il n'est plus tolérable de demander une armada d'autorisations pour investir et créer des richesses. Sami Agli conseille de prendre exemple des pays qui étaient dans la même situation que l'Algérie et qui sont aujourd'hui aux premières places grâce à leurs réformes. A ce sujet, le patron du FCE invite le président élu à aller vite et engager des réformes profondes pour sauver l'outil de production en adoptant des mesures courageuses. «On n'a pas beaucoup de temps, les problèmes on les connaît », dit-il en appelant à l'exécution du programme de campagne du candidat élu. Il dira que le système bancaire doit être revu car il constitue, selon lui, un véritable frein au développement. «Le grand chantier qui attend le président élu c'est aussi le rétablissement de la confiance», a déclaré M Agli qui fait état du «sinistre» de 60% du tissu économique. «La quasi-totalité des industries sont aujourd'hui à l'arrêt», dira encore le président du FCE, en précisant que le BTPH est le plus touché par la crise actuelle. «Il faut donner un message d'espoir à toutes les entreprises en difficulté», et que le prochain gouvernement fasse de la préservation des emplois sa priorité, ajoute M. Sami Agli.