Réputés autrefois pour l'abondance de leur production de pêches et de grenades d'excellente qualité, les deux chefs-lieux des communes d'Aïn El-Orak et d'Arbaouet, dont la population est à majorité rurale, se trouvent actuellement confrontés à l'épineux problème du chômage. S'accrochant aux subventions de l'Etat, les deux communes n'arrivent toujours pas à sortir la tête de l'eau et leur population n'a pas manqué d'attirer l'attention du premier responsable de la wilaya, lors de son récent passage dans la région, sur le manque de débouchés et d'infrastructures sanitaires. Des salles de soins et une seule polyclinique, un seul médecin généraliste et, pire encore, pas de sage-femme pour ces deux localités situées sur un axe routier très fréquenté, à plus de 50 kilomètres de l'hôpital le plus proche. Pour le reste des infrastructures socio-éducatives, fort heureusement un lycée de 600 places et deux CEM ont été ouverts, sans pour autant résoudre le problème des élèves issus du quartier d'Arbaouet Tahtani qui doivent, faute de transport scolaire, parcourir quotidiennement plus de six kilomètres pour rejoindre l'unique lycée. Même son de cloche entendu dans le hameau de Sid Hadj Benameur, profondément enclavé à l'intérieur de la steppe et qui traduit, à lui seul, les dures conditions de vie des populations locales de la zone éparse. Beaucoup reste à faire en matière de développement local pour sortir ces communes de leur léthargie. Au moment où la population locale revendique une infrastructure sociale de base, les élus locaux tiennent mordicus à doter les collectivités locales de piscines encore en chantier (donc loin d'être livrées) et ne répondant nullement aux normes requises. Un projet qui a nécessité une enveloppe financière colossale. A Aïn El-Orak, tous les regards se tournent vers les deux futures briqueteries, prévues pour une production chacune de 120.000 tonnes/an. Ces deux unités économiques en chantier et inscrites dans le cadre de l'investissement privé, avec un taux d'exécution avoisinant les 80 %, seront mises en exploitation au début du second trimestre de l'année 2020 et prévoient chacune de créer plus de 60 emplois permanents. Par ailleurs, afin de donner un nouveau souffle au maraîchage et à l'arboriculture et inciter les jeunes au retour du travail des nombreux vergers abandonnés et mis en jachère, la direction des Services agricoles vient de lancer d'importants travaux de gabionnage des rives de l'oued qui menace l'ensemble des vergers et parcelles agricoles cultivables à Arbaouet. Très attentif aux nombreuses doléances des citoyens de ces deux collectivités locales, le wali a tenu à les rassurer par l'inscription très prochaine, dans le cadre du futur programme de développement, de l'implantation de véritables structures sanitaires dotées de laboratoires d'analyses, de salles d'accouchement et d'une unité de néphrologie et surtout bien encadrées.