Deux (2) personnes sont mortes des suites de complications de la grippe saisonnière dans les wilayas de Tébessa et de Bordj Bou Arreridj, a révélé le responsable du Centre de référence de la grippe saisonnière à l'Institut Pasteur d'Algérie, le Dr Fawzi Derrar. Deux (2) personnes âgées respectivement de 38 et 51 ans sont mortes ces derniers jours des suites de complications de la grippe saisonnière dans les wilayas de Tébessa et de Bordj Bou Arreridj, a précisé Dr Derrar dans une déclaration à l'APS, invitant les groupes de population à risque à se faire vacciner contre cette grippe dont le pic est attendu pour le mois prochain. Le responsable a fait état d'un grand nombre de cas de grippe saisonnière enregistrés à ce jour malgré, a-t-il dit, un «hiver moins rigoureux qu'à l'accoutumée». La plupart des cas ont été hospitalisés, a-t-il ajouté, prévenant que l'épidémie va se propager dans les prochains jours. A cet égard, Dr Derrar a tenu a souligner que l'Institut Pasteur disposait de près de 100.000 doses de vaccin antigrippal sur les 2,5 millions de doses importées pour cette année, affirmant que des doses supplémentaires seront importées en cas d'épuisement de ce stock et de changements brusques de températures susceptibles d'augmenter la propagation de l'épidémie. Il a souligné que la vaccination devrait être «obligatoire» pour les corps médical et paramédical qui sont exposés au virus, ce qui nécessite une prévention lors de l'exercice de leurs fonctions, à l'instar de ce qui est en vigueur dans plusieurs pays. Par ailleurs, M. Derrar considère que le vaccin antigrippal constitue «l'unique moyen» pour protéger les catégories les plus exposées au virus, à l'instar des malades chroniques, des femmes enceintes, des personnes âgées et des enfants outre le renforcement des mesures préventives, appelant à «isoler» les malades pour éviter la contagion. Il a également mis en garde contre la prise excessive des antibiotiques lorsque les sujets non vaccinés contractent le virus, précisant que ces médicaments, qui sont inefficaces et coûteux pour la CNAS, affaiblissent le système immunitaire du malade et développent une résistance des bactéries à ces médicaments. Le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a organisé plusieurs campagnes nationales et régionales de sensibilisation au niveau des centres de santé de proximité, tout en diffusant des spots publicitaires à la télévision et à la radio nationale pour sensibiliser les citoyens à l'importance de la vaccination qui se poursuivra jusqu'au mois de mars 2020.