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Skikda: Les producteurs de la pomme de terre exposent leurs problèmes
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 01 - 2020

Chef-lieu de daïra à une trentaine de kilomètres au sud de Skikda, El Harrouch semble résolument tournée vers l'agriculture, un secteur attractif auquel elle a définitivement lié son sort, économiquement parlant. El Harrouch a su, au fil des ans, se forger une solide réputation de région productrice de pomme de terre, d'importance nationale où elle est classée en 2ème position, en matière de production de plants de pomme de terre, parvenant non seulement à couvrir largement ses besoins en semences mais en approvisionnant aussi, dans la foulée d'autres wilayas.
L'engouement des agriculteurs pour la pomme de terre s'en est allé crescendo et les superficies consacrées à cette spéculation ont décuplé pour s'étendre à d'autres communes de la wilaya telles Emjez Edchich, Sidi Mezghich et Ramdane Djamel avec l'émergence d'un pôle à Ben Azzouz à l'extrême Est avec 1.000 hectares de pomme de terre cultivés en arrière-saison. Dans ce dernier cas, la disponibilité de ressources hydriques suffisantes a amplement facilité l'introduction de cette culture dans cette région.
Des sols riches et une pluviomEtrie favorable
Ailleurs aussi, il faut souligner que la nature a bien favorisé la wilaya de Skikda et la région d'El Harrouch plus spécialement qui dispose de sols riches et d'une pluviométrie favorable, atteignant en moyenne 700 mm annuellement. En outre Skikda fait partie des wilayas privilégiées avec la possibilité d'atteindre 3 récoltes par an, c'est-à-dire une récolte par trimestre. Actuellement, on dénombre 14 établissements de production de plants de pomme de terre agréés, présents sur place liés par convention à un réseau de multiplicateurs. Comparativement à certaines wilayas, à Skikda le nombre d'établissements est resté stable après les opérations d'assainissement effectuées. Ceci montre si besoin est, la ténacité de ces établissements qui se pérennisent en dépit de difficultés conjoncturelles auxquelles ils font face. Il faut bien reconnaître leur professionnalisme et la parfaite maîtrise des techniques culturales grâce aux différentes sessions de formation et de vulgarisation. Au titre de la disponibilité de semences de saison dans leurs stocks, les volumes atteignent 640.000 quintaux, pouvant suffire à la mise en culture de 24.000 hectares. Pour Skikda, les surfaces retenues pour la pomme de terre de saison 2019/2020 qui a débuté au mois de décembre 2019, sont de 3.950 hectares dont 1.800 hectares destinés à la multiplication et le reste pour la consommation, la production attendue étant de 115.275 quintaux. Pour la pomme de terre « primeur » 2019/2020 qui a été plantée à fin octobre 2019, la superficie est de 1.128 hectares pour des prévisions de production de 208.680 quintaux. Cela revient à dire que le surplus ira approvisionner d'autres wilayas telles El Oued, Bouira ou Aïn Defla.
Des soutiens de l'état insuffisants
Il est vrai que si l'Etat accorde effectivement un soutien pour la production de ce produit à large consommation, il apparaît insuffisant pour juguler les fluctuations de prix en cours actuellement. A ce titre, notons que ces soutiens accordés par l'Etat aux multiplicateurs et aux établissements de production agréés, comprennent la pomme de terre Pré-base, la super Elite, l'Elite, la A et la B, un classement et une certification établis par le Centre national de contrôle et de certifications des semences et des plants (CNCC) sur la base de critères rigoureux. Il y a enfin la prime de stockage sous froid où l'Etat accorde un soutien de 0,75 DA/kg/jour pour une période de stockage n'excédant pas 6 mois. Les autres soutiens accordés varient suivant la classe et sont répartis entre les établissements de production et les multiplicateurs. Nous avons pris 2 cas seulement à titre d'exemple où pour le premier, ils sont plafonnés à 5 DA dont 2 DA/kg pour l'établissement de production et 3 DA/kg pour le multiplicateur, ceci pour les plants certifiés issus de la multiplication de l'Elite. Le second exemple se rapporte à une prime de production de plants certifiés issus de la multiplication de la classe A, produits en arrière-saison, c'est-à-dire plantés au mois de juillet/août et récoltés au mois de décembre/janvier. Elle est plafonnée à 2,50 DA/kg pour les multiplicateurs et de 1,50 DA/kg pour les établissements producteurs. S'agissant des capacités sous froid réalisées grâce aussi au soutien de l'Etat, elles atteignent 81.000 m3, un volume assez consistant d'ailleurs comparativement à celui d'il y a quelques années auparavant ce qui a permis d'inclure la wilaya de Skikda dans le dispositif du Système de régulation des produits agricoles de large consommation (Syrpalac). Ceci eu égard aux performances réalisées en matière de production durant l'année qui vient de s'achever.
Une chute vertigineuse des prix
Or tous ces efforts, en raison de la chute vertigineuse des prix qui oscillent entre 20 et 30 DA/kg, n'ont pas été récompensés puisque les producteurs n'arrivent même pas à récupérer le montant des charges engagées. Une perte sèche qui vient se rajouter aux autres tracasseries liées au remboursement des dettes bancaires contractées auprès de la BADR. Chez certains propriétaires d'établissements de production à qui nous avons rendu visite, le moral est au plus bas et le problème de la chute des prix n'est que la partie visible de l'iceberg. En effet, les problèmes sont multiples et complexes. Ils citent à ce titre, celui des impôts injustifiés appliqués à El Harrouch principalement et jugés excessifs. «On refuse de nous délivrer un extrait de rôles si on refuse de payer les montants appliqués. On exige de nous de payer sans rechigner sous peine de voir les montants revus à la hausse…» s'insurge l'un d'eux. « Jugez, les crédits bancaires n'ont pas été encore remboursés, l'emballage plastique acheté à crédit aussi n'a pas été remboursé encore, tous nos biens sont hypothéqués et cette situation ne peut durer plus longtemps, nous sommes à bout ! ». Un autre soulève pour sa part les charges qui atteignent jusqu'à 100 millions à l'hectare, ceci sans compter le coût de location du terrain qui varie de 10 à 15 millions de centimes l'hectare. Additivement, il évoque les tarifs de l'énergie électrique pour l'alimentation des chambres froides qui alourdissent les charges, en sus des montants consacrés au gasoil lors des opérations de labours et enfin les coûts de main-d'œuvre pour la récolte. Pour remédier à cette situation qui, à terme, menace la poursuite de leur activité, les producteurs de semences de pomme de terre comptent sur une intervention des pouvoirs publics. Ils se disent prêts en ce qui les concerne à relever le défi d'atteindre une autosuffisance en matière de production, voire exporter le surplus. A ce titre, ils estiment avoir déployé de leur côté le maximum d'efforts et de s'être totalement investis pour booster la production...


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