L'ONG européenne des droits de l'homme, EuroMed Rights, estime que «le 23 février, Abdelouahab Fersaoui doit être libéré» lors de l'examen de «la demande en appel contre le renouvellement du mandat» par «la chambre d'accusation du tribunal de Sidi M'hamed d'Alger». Dans un communiqué rendu public hier, l'ONG revient sur l'arrestation de M. Fersaoui, la non-fixation de date pour son procès. «Depuis le 10 octobre 2019, Abdelouahab Fersaoui, le président de l'association RAJ (Rassemblement Action Jeunesse), est placé sous mandat de dépôt à la prison d'El Harrach sans qu'aucune date pour la tenue de son procès n'ait été fixée». «Cette situation se poursuit alors que, depuis plusieurs semaines, de nombreux détenus d'opinion ont été libérés par la justice algérienne», note l'ONG. Le document rappelle que Fersaoui a été arrêté «par la police à Alger lors d'un rassemblement de soutien aux détenus d'opinion» et «poursuivi pour «incitation à la violence» et «atteinte à l'intégrité territoriale». «Son mandat de dépôt de quatre mois, qui devait expirer le 10 février, a été renouvelé par le tribunal de Sidi M'hamed le 4 février. La justice a depuis lors rejeté toutes les demandes de libération présentées par ses avocats», ajoute l'ONG. «L'obstination judiciaire contre le président du RAJ doit cesser. Abdelouahab Fersaoui n'a fait qu'exercer son droit à s'exprimer pacifiquement conformément à l'article 49 de la Constitution algérienne. Nous demandons sa libération immédiate», a déclaré le président d'EuroMed Droits, Wadih Al-Asmar, rapporte le communiqué.