A Tébessa, dimanche, une fine pluie tombait dès la matinée avec une sensible baisse de la température. Tout cela, dans une atmosphère d'appréhension, en évoquant les dernières nouvelles de l'épidémie du coronavirus, sa progression et les ultimes décisions édictées par les pouvoirs publics afin de le circonscrire, à défaut de l'endiguer. Les gens parlaient aussi des ressortissants algériens rapatriés de Tunisie et qui sont pour le moment en isolement sanitaire dans des lieux de mise en quarantaine. Beaucoup d'interrogations se lisent sur les visages des passants, qu'en est-il des mesures prises par les autorités compétentes concernant les moyens sanitaires et logistiques réunis pour pouvoir faire face à cette maladie, aux pouvoirs de propagation et de contamination sans limites ? Les structures sanitaires sont-elles suffisantes et assez bien équipées, en cas d'urgence, pour accueillir toutes les personnes et leur prodiguer les soins nécessaires ? En dépit, de la fermeture des frontières, les gens demeurent toujours suspects quant au contrôle et le filtrage du mouvement et les déplacements des personnes et moyens de transport. A-t-on tout prévu pour que la population soit bien fournie en produits alimentaires et médicaments, entre autres, si l'Etat annonce comme urgence l'état de confinement et de restrictions qui toucheront directement à plusieurs aspects vitaux des activités quotidiennes des citoyens ? Pendant ce temps-là, la pluie printanière continue de s'abattre, de plus en plus orageuse, les rues se vident peu à peu de leurs occupants, application des décisions de fermeture de certains établissements. Il est urgent de rentrer chez soi, le coronavirus, lui, tel un mal médiéval surgit de la nuit des temps et qui maintient sa pression, hautement néfaste, en attendant ce que sera demain.