Les premiers résultats des cas soumis au protocole à base de Chloroquine sont «satisfaisants». C'est ce qu'a déclaré avant-hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Pr. Abderrahmane Benbouzid, en marge de la conférence de presse consacrée à la présentation du bilan quotidien de la propagation du COVID-19. Déplorant la hausse du nombre de décès en Algérie et dans le monde, le ministre a indiqué que les données sanitaires et les études menées par les experts sur l'utilisation du protocole à base de Chloroquine, en association avec des antibiotiques, «font état d'indicateurs satisfaisants». Un grand nombre de patients soumis à ce protocole, dans les hôpitaux étaient, en effet, dans un état très satisfaisant, a-t-il déclaré, affirmant qu'il faut attendre environ une semaine pour avoir une étude plus fiable et précise. Concernant les effets secondaires de la Chloroquine, le ministre a assuré que ce médicament, utilisé dans plusieurs pays développés, était prescrit «sous contrôle médical» et qu'aucun effet secondaire n'a été enregistré pour l'heure. Pour sa part, le Pr Belhocine, ancien expert à l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), a fait savoir que ce médicament, peu coûteux, était à ce jour «le seul traitement disponible dans le monde». Le porte-parole du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du Coronavirus, Pr Djamel Fourar, avait annoncé que 61 malades avaient suivi le traitement à la Chloroquine. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a par ailleurs, réitéré la gratitude du Gouvernement algérien à la République populaire de Chine pour son aide octroyée dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus (Covid-19). «Je tiens à exprimer la gratitude du Gouvernement algérien à la République populaire de Chine pour son aide octroyée à la lutte contre le coronavirus. Une aide qui s'inscrit dans le cadre des relations qu'entretiennent les deux pays avant même l'indépendance de l'Algérie et que la Chine a été le premier Etat à reconnaître», a déclaré le ministre à l'entame d'une visio-conférence, organisée au siège du ministère, depuis la ville chinoise de Huyan, la troisième du genre après celles récemment organisées, par le même département avec un expert du ministère chinois de la Santé et avec l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette nouvelle initiative a été animée par des experts médicaux chinois et à laquelle ont assisté le ministre chargé de l'Industrie pharmaceutique, Lotfi Benbahmed, l'ambassadeur de Chine en Algérie, Lie Lianhe, depuis le siège de la chancellerie à Alger, ainsi que des membres du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie du coronavirus. Elle aura permis un échange dense entre les deux parties et abouti à des éclaircissements jugés précieux pour l'Algérie à la lumière de la riposte fructueusement adoptée par la Chine pour endiguer, en l'espace de cinq semaines seulement, le premier foyer planétaire du virus mortel. «Nous sommes tous attentifs aux recommandations et à l'expertise chinoises pour développer nos moyens et ajuster nos armes face à cette pandémie mondiale. Ceci, grâce également à l'assistance que nous apporte l'Etat», a ajouté le ministre, estimant qu'il est «important pour les experts algériens d'être en contact avec leurs homologues étrangers». En outre, cette manifestation scientifique permettra à l'Algérie de «réorganiser sa stratégie au profit des malades, en bénéficiant de l'expérience reconnue de la Chine, d'autant plus qu'il s'agit d'une pandémie mondiale», a indiqué M. Benbouzid, dans une déclaration à l'APS, en marge de cette visioconférence. «L'épidémie du coronavirus nous permet de mettre en évidence les insuffisances de notre système de santé auquel le président de la République, qui nous apporte un appui exceptionnel, a promis d'apporter beaucoup de solutions, une fois l'épidémie passée», a-t-il clarifié, assurant qu' «à ce stade de l'évolution de l'épidémie, l'Algérie a les moyens d'y faire face». Tout en estimant que l'Algérie «s'enrichit, chaque jour, des avis des uns et des autres», M. Benbouzid a souligné «les divergences sur les conduites et traitements à tenir» existantes ailleurs, citant l'exemple de l'Europe, avant d'exprimer son «espoir que le pays sorte de cette crise avec le minimum de dégâts».