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Le coronavirus et la France: La double mort des musulmans émigrés
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 12 - 04 - 2020

Le Conseil des mosquées du département français le Rhône (CMR), qui regroupe une quarantaine de lieux de culte musulmans de la région lyonnaise, a adopté, jeudi 9 avril, en cours une ‘fatwa' exceptionnelle autorisant l'inhumation des défunts musulmans, dans des cimetières communaux en France « si aucune place n'est disponible dans les carrés musulmans ou si le rapatriement du corps est impossible durant cette situation sanitaire exceptionnelle ».
« Le Conseil des mosquées du Rhône a réuni ses instances théologiques pour mener une réflexion sur l'adaptation des rituels et des pratiques funéraires, dans l'inhumation des personnes musulmanes qui décèdent en ces temps de pandémie et de confinement. Le département du Rhône dispose, aujourd'hui, d'une dizaine de carrés musulmans dont la majorité est déjà saturée. Ce nombre est « largement insuffisant » pour faire face à la demande grandissante des citoyens de confession musulmane, en cette période de pandémie. Par ailleurs, certains pays musulmans ont suspendu le rapatriement des corps de défunts, depuis la France, ce qui aggrave encore davantage le problème. Devant cette situation inédite où le nombre de décès dans la Communauté musulmane a très fortement augmenté, et après avoir étudié les textes relatifs à l'inhumation, le Conseil théologique des imams du Rhône (CTIR) autorise les familles musulmanes à faire inhumer leurs défunts dans les cimetières communaux en cas d'absence ou de saturation des carrés musulmans. Cette décision qui revêt un caractère provisoire a été prise par le CTIR pour répondre à une situation de nécessité absolue. Elle sera abrogée quand la situation sera redevenue normale », précise le CMR, dans un communiqué rendu public. Le Conseil des mosquées du Rhône rappelle également que la pratique de « la toilette mortuaire rituelle » est interdite pour les personnes décédées du ‘Covid-19', afin d'éviter la propagation du virus. Un décret a, en effet, interdit les toilettes mortuaires en France jusqu'à nouvel ordre. La décision avait reçu le soutien des organisations musulmanes en France.
« Le CMR a chargé le CTIR (Conseil théologique des imams du Rhône) de rédiger des notes explicatives détaillées sur les rites funéraires de l'Islam qui se retrouvent bouleversés par l'épreuve du coronavirus. Ces notes seront distribuées à tous les imams du département pour leur donner une meilleure compréhension de la situation exceptionnelle que nous vivons aujourd'hui. Le CMR va saisir les différentes collectivités locales afin de trouver, avec elles, une solution plus appropriée qui permettrait de répondre aux besoins funéraires de la Communauté musulmane de notre département.
Le CMR adresse ses sincères condoléances aux familles endeuillées par la disparition d'un proche et tient à leur apporter un soutien moral, leur permettant de surmonter cette épreuve difficile », conclut le communiqué du CMR. Le porte-parole du CMR et également recteur de la Mosquée de Villeurbanne, Azzedine Gaci, a révélé à la presse que cette fatwa est provisoire. Une fois cette crise sanitaire exceptionnelle passée, « l'exhumation des défunts enterrés dans les cimetières communaux pour les rapatrier dans des pays musulmans ou pour être enterrés dans un carré musulman est possible surtout si le défunt a laissé un testament, qu'il faut respecter (…) « Si les parents du défunt ont les moyens financiers pour le faire, ils peuvent le faire. S'ils n'ont pas de moyens, ils peuvent aussi laisser le corps à son emplacement», a-t-il affirmé.
L'inhumation dans des cimetières chrétiens est interdite par l'Islam
L'inhumation des musulmans dans des cimetières chrétiens est interdite par l'Islam, sauf en cas de nécessité absolue. Cette interdiction fait l'unanimité parmi les quatre écoles principales (hanafisme, chaféisme, malikisme et hanbalisme).
Le savant littéraliste, Ibn Hazm, qui a prôné la doctrine « zahirite », partage aussi l'avis des quatre écoles de l'Islam. Cette unanimité des oulémas musulmans se justifie par l'existence d'un Hadith sahih du prophète (QSSSL) insistant sur la séparation entre les sépultures des musulmans et celles des non musulmans. Ce Hadit sahih ayant le plus haut degré dans l'authenticité rapporté dans Sunan Abu Dawud et vérifié par sheykh Al-Albani est la référence principale pour les oulémas musulmans qui interdisent l'inhumation des défunts musulmans dans des cimetières de non musulmans.
Cependant le Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de la Délivrance des Fatwas (Al-Iftâ') avait autorisé récemment pour les ressortissants musulmans, résidant dans des pays chrétiens, essentiellement européens, l'inhumation de leurs défunts dans des cimetières des non musulmans en cas de « situation exceptionnelle ».
Une fatwa dans l'Encyclopédie du droit musulman (Mawsou'at al fiqh al Islami), dans son chapitre 21 (page 19) permet aussi l'enterrement des défunts musulmans dans des cimetières chrétiens en cas de nécessité absolue. Il faut toutefois savoir qu'outre le non-respect des rituels musulmans (les tombes doivent être creusées de sorte à ce que les corps des défunts puissent être enterrés en direction de La Mecque), l'inhumation des musulmans dans des cimetières communaux en France est redoutée par les familles des défunts qui ne disposent d'aucun droit sur le terrain commun mis à leur disposition pour accueillir les corps des défunts. En d'autres termes, le terrain peut être repris par la commune pour d'autres inhumations, à l'issu d'un délai de rotation minimum de 5 ans.


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