Le protocole thérapeutique utilisé aujourd'hui en Algérie pour soigner les malades atteints du Covid-19 a démontré son efficacité. «L'utilisation de la chloroquine, un médicament utilisé pour traiter les patients affectés par le Covid-19, s'est révélée être un pari gagnant, donnant lieu, jusqu'à présent, à la guérison de plus d'un millier de patients», a affirmé le directeur général de la pharmacie centrale des hôpitaux, Mohamed Nibouche. Intervenant sur les ondes de la radio chaîne 3, Mohamed Nibouche a indiqué qu'en dépit de la polémique soulevée outre-Méditerranée autour de ce médicament, celui-ci a finalement démontré son efficacité de traitement des personnes malades, permettant, dit-il, «de désencombrer les services de réanimation». L'invité de la radio a assuré que toutes les structures sanitaires, «même les plus éloignées», disposent, aujourd'hui, des moyens de soins pour y faire face. À cet effet, il indique que l'organisme qu'il dirige dispose d'un stock de 250.000 traitements destinés à soigner le coronavirus, reconnaissant toutefois qu'au début de la pandémie, le personnel médical a rencontré d'énormes difficultés. Par ailleurs, interrogé sur les ruptures cycliques de médicaments dans le pays, Mohamed Nibouche expliquera qu'elles étaient dues principalement aux difficultés rencontrées, par le passé, au sein de la PCH. Il assure cependant que, depuis, la situation a évolué «favorablement». Il reste, selon lui, à hâter la modernisation de ses structures, afin de faire parvenir les médicaments là où ils sont nécessaires «et en quantité». Le mot d'ordre, désormais, souligne-t-il, est de «vaincre le problème de la pénurie». Pour dépasser les nombreux problèmes liés à la bonne gestion des produits de soins, «en termes de prévision», il estime qu'il reste à améliorer leur régulation, notamment en prenant en compte les aspects en relation avec la surveillance et à leur traçabilité. Il considère, à cet effet, qu'il faudrait pour cela donner à l'Agence nationale des produits pharmaceutiques, le rôle et les moyens qu'elle se doit d'avoir en tant qu'institution, afin, déclare-t-il, qu'elle puisse assurer son rôle d'enregistrement, de contrôle et de garantie des produits pharmaceutiques destinés à être mis sur le marché.